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A Christ seul soit la gloire !

La conscience initiale

de l'existence

Par Jean Leduc

Avril 2020

  



Et l'Éternel Dieu dit:

Il n'est pas bon que l'homme soit seul; je lui ferai une aide semblable à lui. (Gen. 2:18)

 

L'ÉNIGME D'UNE ALLIANCE PRIMITIVE


     Aussi étrange que cela puisse être, la majorité des gens ne savent même pas qu'ils ont une conscience. Ils en ont entendu parler mais pour eux le terme est flou et sans importance, car ils ne savent pas trop quoi en faire et l'ont mis au rancart. Certains mêmes s’imaginent la conscience comme un petit ange sur l'épaule droite et un petit démon sur l'épaule gauche qui cherchent à influencer le cours de nos vies. C'est le comble du ridicule qui nous indique comment l'homme moderne est dans les ténèbres face à son existence.

 

La réalisation de la perception de son existence est essentielle à l'être humain. Par elle il obtient la connaissance de ses états, de ses actes et de leur valeurs morale et spirituelle, lui permettant de se sentir exister, d'être présent à lui-même. Elle transmet à l'homme la connaissance de ses états, de ses actes et de leur valeur morale : La conscience ou perception de l'existence est une aide précieuse et fondamentale qui forge une alliance essentielle avec la puissance de la vie qui nous anime et stimule à l'action. Elle est du domaine de la vie physique et charnelle dans un monde matériel. Elle a été conçue par l'Esprit des vivants du penchant de l'être humain pour la perfection et son but principal est d'enregistrer toutes nos pensées, nos imaginations, nos paroles et nos agissements dans le registre de la mémoire qu'elle rapporte directement à l'Esprit des vivants qui transcrit ses données dans le Livre de Vie. Ainsi il n'est pas surprenant qu'elle soit la source de nos rêves les plus sublimes et de nos cauchemardas les plus affreux. Elle sert aussi parfois de canal de communication entre l'Esprit des vivants et ses élus pour leur transmettre des directives, des instructions et des avertissements.

 

Bibliquement parlant, la conscience est ce qu'on nomme l'âme (Gen. 2:7; 9:4,5), c'est-à-dire que l'union de l'esprit à la chair produit un être conscient d'exister. Cette puissance mystérieuse de création appartient à Dieu seul, aucun homme en ce monde ne la possède et ne la possèdera jamais. La puissance de la vie n'est pas entre les mains de l'homme, et heureusement qu'il en est ainsi. L'homme est mort spirituellement à cause de sa rébellion et de sa chute dans le péché en Éden, et tout ce qu'il peut produire est la défaillance de la mort et de la corruption. Il a voulu être le maître de son destin et il récolte le salaire qui lui est dû, et cela pour l'éternité. La condamnation est irrévocable, la race humaine entière doit périr et le décret divin se réalisera en dû temps, et cela est pour bientôt. Au jugement dernier les registres de la mémoire seront ouverts et les gens seront jugés selon leurs œuvres et condamnés aux peines éternelles (Apoc. 20:12-15).

 

LE RAPPORT AVEC LA GENÈSE

Le principe que nous élaborons sur le sujet de la conscience indique clairement qu'il détient un rapport direct avec les premiers chapitres du livre de la Genèse. Les textes qui nous sont présentés dans ce livre inspiré nous réservent plusieurs surprises. Nous avons déjà écrit plusieurs documents sur ce sujet, mais ici il s'agit d'élaborer davantage sur les détails, afin que tous puissent comprendre clairement l'enjeu de l'instruction que nous en recevons de la part de l'Esprit des vivants pour l'édification des saints élus. La dissolution des nations est à la porte et nous nous empressons pour vous transmettre cette information avant l'effondrement de notre monde impie. Notre conscience de l'existence cessera pour faire place à une nouvelle réalisation d'existence qui n'aura pas de fin. Cette nouvelle dimension de la vie est réservée aux élus seul, et ils s'en réjouiront éternellement. Or la sagesse nous dit qu'on ne peut comprendre la fin de toutes choses sans premièrement comprendre le commencement.

 

Notre sujet concerne la création de la femme de la côte de l'homme (Gen. 2:21), comme nous voyons dans les traductions classiques ou traditionnelles de la Bible. Pourquoi la femme, vous direz, parce que la femme dans ce contexte n'est pas la femme ou femelle de l'espèce humaine comme on se l'imagine généralement. Il importe de remarquer que le mot Adam ne signifie pas le mâle de l'espèce humaine, ce terme signifie littéralement «les êtres humains» ou l'homme, et Genèse 5:2 nous dit clairement que ce terme désigne tous les mâles et femelles de la race humaine. Simplement dit, un mâle est un homme et une femelle est aussi un homme. Quoique cela peut vous sembler banale, il est très important de vous en rappeler, autrement vous ne comprendrez jamais rien du sujet dont on parle.

 

Maintenant nous savons que le mot «Adam» est un pluriel qui signifie «l'humanité» et qu'il implique par cela une multitude, mais il signifie aussi celui qui est «rouge», c'est-à-dire «le sanguin» ou «celui qui se trouve dans le sang», qui est caractérisé par la vivacité. Cela correspond exactement à ce que Dieu dit que l'âme est dans le sang (Gen. 9:4,5), en d'autres mots nous sommes conscients de notre existence charnelle par le sang qui coule dans nos veines. Le sang contient les éléments essentiels à la vie en ce monde, tous sont d'accord pour reconnaître cela. Or le mot «sanguin» porte aussi la notion d'être «productif» et cela se voit en ce que le mot «Adam» provient du mot «adamah» qui généralement est traduit par le mot «terre», mais dont la signification exacte est «celui qui produit, le producteur»; le producteur étant Dieu, l'homme est ainsi «le productif»: «remplissez la terre, et maîtrisez-la.» (Gen. 1:28); «YEHOVAH Dieu prit donc le productif et le plaça dans le jardin d'Éden, pour le posséder et pour le préserver.» (Gen. 2:15). Ainsi les paroles «Or, l'Éternel Dieu avait formé l'homme de la poudre de la terre...» se traduisent littéralement par: «Et YEHOVAH Dieu forma l'humanité de la projection de son producteur...», et cette projection est celle d'Élohim que nous savons être un terme pluriel qui représente la multitude d'une communauté spirituelle à l'image de laquelle l'humanité fut créée. Il n'y a donc pas de contradiction entre ce passage du deuxième récit de la création de l'homme avec le premier, les deux sont en parfait accord pour dire la même chose. Bref, le mot «Adam» représente la race adamique initiale du début des temps dont le nombre était comme les étoiles dans les cieux. L'homme (mâle et femelle) avait été créé à l'image de Dieu et puisque Dieu est infini, il est évident que son image l'était aussi au début des temps avant que le péché pénètre dans la race humaine.

 

 

LE MYSTÈRE DU SOMMEIL DE L'HOMME (GEN. 2:21)


     Il s'agit ici beaucoup plus qu'un sommeil normal ou une petite sieste que l'on prend pour se reposer, mais d'un état de grande stupeur ou d'émerveillement prodigieux face à un évènement surprenant qui nous laisse dans un état de stupéfaction qui nous fige sur place. En d'autres mots, dans ce contexte, il s'agit de l'éveil de la conscience à un état d'existence que les êtres humains ignoraient complètement, à savoir la réalisation de leur existence charnelle de créature qui était le contraire de l'existence divine qu'ils connaissaient depuis leur création. Encore faut-il comprendre que le péché n'avait pas encore pénétrer dans la race humaine à ce point. Tout ce qu'ils connaissaient de l'existence était celle de Dieu même avec qui ils vivaient en parfaite communion. Tellement qu'ils n'avaient aucune notion qu'ils étaient de simples créatures et non le Créateur. Cette distinction n'avait pas encore pénétré leur conscience qui était à ce moment d'un état pur et glorieux. On peut donc comprendre leur stupéfaction devant cette nouvelle réalisation d'une existence charnelle fragile et limitée qui demandait leur dépendance totale à l'Esprit des vivants pour subvenir à tous leurs besoins. Jamais ils ne s'étaient imaginés qu'ils devaient plier le genou devant leur Créateur. Ce fut pour plusieurs d'eux un affront indigne de leur position primaire qu'ils ne purent tolérer, ce qui engendra la rébellion dans la race. Mais ne nous devançons pas, nous y reviendrons, il suffit de dire pour le moment que toutes ces choses avaient été prédestinées d'avance.

 

Avec la femme nous entrons dans des complexités inouïes. Qu'en est-il vraiment de la femme qui fut formée de la côte d'Adam si celui-ci est déjà une multitude de mâles et femelles? Dans le deuxième récit de la création, il semble y avoir une contradiction avec le premier récit en ce que nous avons l'impression que la femme est créée après l'homme lorsque le premier indique qu'ils sont créés ensemble. Toutefois soyez assuré qu'il n'y a aucune contradiction. Le premier récit utilise le mot «naqebah» (littéralement la fendue) qui signifie «une femelle, une femme». Tandis que le deuxième récit utilise un autre mot, celui de «ishshah» qui provient de «iysh-enowsh» et dont la signification est «une conception ou formation faible, délicate, fragile, inférieure, passionnée, vulnérable», et dont le mot composé signifie littéralement «l'existence ma faiblesse». Cette formation de l'homme à partir de «sa côte», c'est-à-dire de «son penchant ou inclination» envers l'essence de sa nature normale de créature, se rapporte à son état interne «d'affection, d'ambition, d'attachement, d'émotion, d'excitation, de tentation». En d'autres mots, il ne s'agit pas de la création de la femme, car celle-ci existait déjà, mais d'un réveil de conscience à sa nature humaine de créature charnelle et limitée qui devait dépendre de son Créateur pour toutes choses

 

La multitude de l'humanité composée de mâles et de femelles fut amenée par l'Esprit de Dieu à la réalisation de son existence charnelle de créature avec toutes ses faiblesses, et cela fut le facteur déterminant qui occasionna la Chute dans le jardin d'Éden ou Enclos de la Grâce de la présence de Dieu d'où ils furent rejetés. Cette prise de conscience déclencha en l'homme sa capacité de choisir par lui-même qui était dormante en lui, avant cette réalisation de son état de créature charnelle. Il avait ainsi le pouvoir de répondre à ses propres besoins, mais qu'il devait y renoncer en se soumettant à Dieu qui remplirait cette fonction à sa place. Ce réveil fit que l'humanité entière devint indépendante de Dieu, lorsqu'auparavant elle en était complètement dépendante. Comme nous l'avons déjà mentionné, lors de sa création l'homme était parfait, il possédait une nature divine par laquelle il était pleinement conscient de Dieu et de Lui seulement, et c'est tout ce qui importait pour lui. Il n'était pas encore conscient de sa nature humaine, cette notion était dormante en lui, cette réalisation n'était pas nécessaire immédiatement pour accomplir son devoir de serviteur de Dieu. Mais Dieu avait prédéterminé un moment spécifique pour le réveiller à cette conscience de son existence dans la chair, afin de provoquer la Chute par un commandement de ne pas prendre du fruit de l'arbre de la connaissance du bien et du mal, et pour réaliser son décret de rédemption envers ses élus qu'il a prédestiné au salut en Christ avant la fondation du monde.




INFÉRIORITÉ DE LA CONSCIENCE CHARNELLE


     La formation de la femme du côté de l'homme est la conception dans l'esprit de l'homme du réveil à sa nature humaine fragile, de son existence charnelle précaire et inférieure à sa nature divine qu'il perdit lors de la Chute. En fait le mot «ishshah» traduit à tort par «femme» signifie «l'existence ma faiblesse», il provient du mot «iysh» qui signifie «le vivant, le puissant» ou «puissance de la vie» et qui malheureusement est souvent traduit par «homme», ce qui déforme la vérité et apporte la confusion. Nous voyons cela dans Gen. 2:23-25 où pour la première fois ces deux termes sont utilisés ensemble: «Alors Adam dit: À cette fois celle-ci est l'os de mes os, et la chair de ma chair. On la nommera hommesse, car elle a été prise de l'homme. C'est pourquoi l'homme laissera son père et sa mère, et il se joindra à sa femme, et ils seront une [même] chair. Or, Adam et sa femme étaient tous deux nus, et ils n'en avaient point de honte.» En regardant les mêmes passages dans une traduction étymologique, nous comprendrons mieux le sujet en question:


«Et Adam dit: Celle-ci est enfin la substance de ma puissance, et l'enchantement de ma chair. On la nommera l’Existence, [mon Épouse] (ISHA), car elle a été prise du Vivant, [son Époux] (ISH). C'est pourquoi le Vivant laissera son père (son origine) et sa mère (sa source), et se joindra à son existence [charnelle], et ils seront une seule chair. Or l'humanité dans son existence charnelle étaient doublement rusé, et ils ne s’en relâchaient point.»


Cette traduction met l'emphase sur la description de l'Époux et l'Épouse qui dans un sens spirituel représente l'alliance de la puissance de la vie à la conscience de son existence charnelle. On ne peut avoir plus clair pour définir la nature humaine de l'homme, c'est-à-dire de la multitude de l'humanité composée de mâles et de femelles.

 

Il importe maintenant d'expliquer pourquoi Dieu, après avoir dit «Il n'est pas bon que l'homme soit seul; je lui ferai une aide semblable à lui.» (Gen. 2:18), procède immédiatement après à former des animaux et des oiseaux et les fit venir vers Adam pour que celui-ci leur donne un nom (Gen. 2:19,20), plutôt que d'accomplir immédiatement sa promesse de lui faire une aide semblable à lui? C'est comme si Dieu lui présentait différentes options pour répondre à son besoin, mais si tel est le cas et c'est en plein cela que le texte indique, pourquoi des animaux et des oiseaux? Dieu savait très bien que ceux-ci ne pouvaient correspondre en aucune façon au besoin de l'homme car ils sont complètement d'une différente espèce. Il ne peut y avoir de mélanges entre deux espèces différentes, Dieu n'est pas Darwin pour arriver à une telle notion aberrante.


Puisque nous savons que le texte du deuxième récit de la création de l'homme doit être interprété figurativement selon des règles étymologiques, on ne peut arriver à une autre conclusion qu'il y a quelque chose d'autre impliquée sous le sens des mots dans ces passages. Comme nous avons vu plus haut dans ce document, le mot «aide» dans ce contexte se rapporte à la conscience-adjointe ou alliance de la conscience avec la puissance de la vie, c'est-à-dire la conscience de l'existence charnelle devant laquelle les hommes furent stupéfaits. Ici il s'agit du fait que Dieu met en l'homme la soif de se connaître. Nous voyons ainsi que la race adamique initiale était à la recherche de son identité dans ce monde étrange et merveilleux dans lequel elle avait été créée. Nous avons l'indication dans ces passages qui mentionnent les animaux, que Dieu réveille graduellement la conscience de l'homme aux différentes caractéristiques qui sont accessibles à son existence en tant que créature charnelle, représentés sous les traits d'animaux et d'oiseaux, comme: la force du lion, l'agilité du chat, l'humilité de la colombe, la ruse du serpent, etc.. Il s'agit donc d'un réveil graduel pour ouvrir la conscience de l'homme à réaliser son besoin de reconnaître sa nature auxiliaire qui lui est associée comme soutien matériel ou physique.


 L'homme réalisa qu'il avait la force du bœuf mais qu'il n'était pas le bœuf; qu'il avait la férocité du lion, mais qu'il n'était pas le lion; qu'il avait l'agilité du chat, mais qu'il n'était pas le chat, etc.. Il ne put trouver dans ce domaine aucune conscience d'existence qui lui correspondait, il réalisa qu'il était complètement à part du reste de la création. C'est la raison pour laquelle Dieu fit tomber sur l'homme un profond sommeil pour le réveiller à lui-même, afin qu'il connaisse le pourquoi de son existence et qu'il puisse glorifier son Créateur. Mais nous savons aussi que tout cela était dans le plan de Dieu pour la réalisation du décret de rédemption de ceux qu'il avait choisi d'avance d'entre la race humaine, pour qu'ils puissent hériter la gloire éternelle en Christ dont le sacrifice sur la croix avait été prédestiné depuis avant la fondation du monde.

 

On voit par le fait qu'Adam donne des noms aux animaux et aux oiseaux, qu'il reconnait les caractéristiques principales qui forment l'essence de leur existence. Le développement de sa conscience charnelle est graduel, c'est un apprentissage qu'il doit traverser mais qu'il ne réalise pas pleinement. Dans cette réalisation, il atteignait des niveaux de conscience que l'on pourrait nommés en Hébreux des «chérubins», c'est-à-dire «des facultés de voyance ou de perception» qui ouvraient la voie à l'homme sur la connaissance de toute l'essence qui compose l'univers entier, et au-delà du voile même de la chair dans les révélations de la gloire de Dieu. Ces facultés demeuraient entre son âme et son esprit, ou entre la conscience de sa nature spirituelle et sa nature humaine. Nous voyons ainsi qu'il y a deux volontés en l'homme, une qui est charnelle et l'autre divine ou spirituelle (Jn. 1:13). Depuis la Chute cette porte est fermée, elle est devenue comme un voile entre ses deux natures, tout comme le voile dans le temple qui séparait le lieu saint du lieu très saint dans le tabernacle.


Mais sous la grâce Dieu ouvre cette porte à ses élus afin qu'ils pénètrent dans la perception de sa gloire. Dans son stage d'apprentissage, l'homme était porté comme par prédisposition naturelle à désirer fortement une telle réalisation à son plein potentiel, mais il ne le pouvait, il manquait un élément essentiel que Dieu va pourvoir. Il lui fit réaliser le besoin de dormir, car celui-ci était absent avant cela, l'homme n'en avait aucun besoin dans son état de perfection, ce fut le début du sommeil et des rêves chez l'homme. Dieu fit tomber sur lui un sommeil profond, une léthargie ou état inconscient prolongé de mort apparente qui lui fit cesser toutes activités consciencieuses. De cet état Dieu fit surgir de l'homme la pleine réalisation de sa nature humaine, de son existence charnelle. Il semblerait qu'un état de mort apparente fut assez pour le convaincre de sa fragilité de créature charnelle et de l'infériorité de sa nature humaine, et il sut se reconnaître en elle: «Celle-ci est enfin la substance de ma puissance, et l'enchantement de ma chair. On la nommera l’Existence, [mon Épouse] (ISHA), car elle a été prise du Vivant, [son Époux] (ISH).» (Gen. 2:23-25).




LE DÉCLIN DE LA CONSCIENCE CHARNELLE


     Comme nous avons dit dans le «Mystère du Sommeil» que nous étions pour revenir sur ce sujet. Ressouvenons-nous de l'idée centrale pour nous remettre dans le contexte du déclin de la conscience charnelle par rapport au sommeil que Dieu fit tomber sur toute la race adamique initiale. Il s'agit ici beaucoup plus qu'un sommeil normal ou une petite sieste que l'on prend pour se reposer, mais d'un état de grande stupeur ou d'émerveillement prodigieux face à un évènement surprenant qui nous laisse dans un état de stupéfaction qui nous fige sur place.


En d'autres mots, dans ce contexte, il s'agit de l'éveil de la conscience à un état d'existence que les êtres humains ignoraient complètement, à savoir la réalisation de leur existence charnelle de créature qui était le contraire de l'existence divine qu'ils connaissaient depuis leur création. Encore faut-il comprendre que le péché n'avait pas encore pénétrer dans la race humaine à ce point. Tout ce qu'ils connaissaient de l'existence était celle de Dieu même avec qui ils vivaient en parfaite communion. Tellement qu'ils n'avaient aucune notion qu'ils étaient de simples créatures et non le Créateur. Cette distinction n'avait pas encore pénétré leur conscience qui était à ce moment d'un état pur et glorieux.

On peut donc comprendre leur stupéfaction devant cette nouvelle réalisation d'une existence charnelle fragile et limitée qui demandait leur dépendance totale à l'Esprit des vivants pour subvenir à tous leurs besoins. Jamais ils ne s'étaient imaginés qu'ils devaient plier le genou devant leur Créateur. Ce fut pour plusieurs d'eux un affront indigne de leur position primaire qu'ils ne purent tolérer, ce qui engendra la rébellion dans la race.

 

Nous entrons maintenant dans le conflit entre la faction des oppresseurs qui désiraient usurper la puissance de Dieu dans sa communion avec les hommes, et renverser la décision de Dieu par rapport à leur position inférieure qu'ils ne pouvaient tolérer; et celle de ceux qui étaient opprimés à cause de leur justice en demeurant fidèle à la promesse d'un Messie à venir (Gen. 3:15) pour les délivrer de la rébellion.

 

Les chapitres de la Genèse qui traitent du deuxième récit de la création de l'homme (chapitres 2,3,4), sont comme des images superposées qui composent un même sujet. Celui sur le récit de Caïn et Abel représente les mêmes évènements que le chapitre précédent mais vu d'un différend angle. Le conflit entre ces deux frères est celui entre les ténèbres et la lumière, entre l'éveil de la nature humaine à la conscience de son existence charnelle et l'opposition au commandement de Dieu à sa loi d'interdiction contre l'indépendance par laquelle les hommes se faisaient eux-mêmes Dieu (Gen. 3:4,5).

 

Qu'il y ait existé réellement deux êtres humains au début des temps nommé Caïn et Abel est fort douteux, ce n'est pas le but dans ce chapitre de la Genèse de nous présenter deux personnes, mais de nous expliquer les évènements de la Chute dans le jardin d'Éden. Ce récit est simplement une allégorie qui explique le sujet antérieur en style imagé, un mode d'expression consistant à représenter une idée abstraite, une notion morale par une image ou un récit où souvent (mais non obligatoirement) les éléments représentants correspondent trait pour trait aux éléments de l'idée représentée.

 

L'histoire de la naissance de Caïn et Abel est nulle autre que l'histoire de la division de l'humanité en deux branches similaires mais distinctes l'une de l'autre, au moment de l'Éveil de la conscience-adjointe de l'existence charnelle. Celle de Caïn représente la branque de ceux qui avaient la perception de l'existence charnelle qui élevait la fierté de l'homme. Celle d'Abel représente ceux qui avaient la perception spirituelle de l'existence divine centrée sur de la gloire de Dieu, et qui dévoilait sa Souveraineté absolue sur toutes choses. Ainsi débuta le conflit entre la Souveraineté de Dieu et la souveraineté de l'homme qui existe encore de nos jours.


Regardons la signification des deux passages qui débutent le récit: «Or, Adam connut Ève, sa femme, et elle conçut et enfanta Caïn, et elle dit: J'ai acquis un homme par l'Éternel. Elle enfanta encore Abel son frère; et Abel fut berger, et Caïn laboureur.» (Gen. 4:1,2). Nous reconnaissons ici quelques mots qui sont les mêmes que nous avons vu auparavant dans les chapitres antérieurs, comme Adam «humanité, être humain», femme «existence, réalisation de la conscience», et celui de «Ève» qui apparaît ici pour la première fois et dont la signification est «vie». Il est question ici de «connaître» et de «concevoir», mais de connaître quoi et de concevoir quoi exactement ? Le mot «connaître» ou «yada» signifie «percevoir, considérer» et se rapporte directement aux passages du chapitre antérieur de Gen. 3:5,6:

«Dieu sait qu'au jour où vous en mangerez, vos yeux s'ouvriront, et vous serez comme des dieux, connaissant le bien et le mal. Et la femme vit que le fruit de l'arbre était bon à manger, et qu'il était agréable à la vue, et que l'arbre était désirable pour devenir intelligent...», ou selon une traduction étymologique: «Dieu sait qu'au jour où vous en utiliserez, vos yeux s'ouvriront, et vous serez comme des dieux, connaissant le bien et le mal. Et sa réalisation considéra que l’avantage de cette assurance était favorable à la réception de son existence, et qu'elle était convenable à sa perception, et que cette assurance était désirable pour devenir intelligent...» En d'autres mots, le raisonnement serpentin de l'être humain réalisa qu'il pouvait devenir comme un dieu, un être puissant et souverain, s'il prenait le choix ou la décision de répondre à ses propres besoins, devenant ainsi maître de son destin. Cela fut considéré et la notion fut réalisée, ou selon les mots du texte: «Adam connut Ève, sa femme, et elle conçut et enfanta...».

Le mot «conçu» ou «harah» signifie «s'arranger, inventer, trouver un moyen pour faire», et cela indique clairement que l'être humain avait planifié astucieusement l'action qu'il se proposa de devenir «comme un dieu». Tandis que le mot «enfanta» ou «yalad» signifie simplement «manifester, mettre en évidence, réaliser», nous montrant que l'être humain n'a pas seulement considéré son action mais qu'il l'a mis en motion et la réalisa pleinement.

 

L'élément qui fut réalisé ou enfanté porte le nom de Caïn, terme qui signifie «usurper, oppresser» ou selon la définition du terme: «Comportement de quelqu'un qui s'attribue une chose à laquelle il ne peut prétendre.» Les nuances de ce mot sont assez révélatrices: «s'approprier, acquérir, assimiler, conquête, saisir». Elle se retrouvent toutes dans un contexte de «tyrannie, asservissement, assujettissement, servitude ou esclavage, cruauté, férocité». Selon tous ces termes, il est évident que le plan de l'être humain était d'usurper la puissance de Dieu, de la saisir par violence, et de l'imposer à sa façon de voir les choses.


Nous pouvons facilement nous imaginer qu'une telle attitude a occasionné pour la première fois des conflits et des ruptures dans la race humaine qui fut divisée en deux camps: celui des voyants qui avaient la perception de la gloire de Dieu que l'on nomme la dynastie d'Abel, c'est-à-dire «les Chérubins» qui avaient reçus la grâce de sa majesté divine; et celui du camp des entravés qui dans leur frustration n'avaient que la perception charnelle de l'existence que l'on nomme la dynastie de Caïn, c'est-à-dire «les Nephilims» ou «disgraciés». Il s'agit ici de la réalisation du décret d'élection du peuple d'élus et de celui de l'exclusion du décret de réprobation du peuple d'exclus, les deux camps.

 

Les Chérubins et les Nephilims, étant en conflits l'un avec l'autre. Ceci se résume dans les paroles «Et Cain tua son frère Abel». Or l'enseignement principal du contexte est que «Caïn tua son frère Abel» doit être regardé d'une différente façon, même si les résultats arrivent à la même chose. Il est écrit que la femme a «acquis un homme par l'Éternel», mais l'original dit «J'ai acquis un homme qui est Dieu.» et cela est appuyé par le grand exégète Matthew Henri, ainsi que par l'équipe des traducteurs de la King James anglaise qui ont inclus cette lecture dans la marge de plusieurs éditions de cette Bible. En d'autres mots la nature humaine de la race adamique initiale se réclama la divinité. Or le mot «homme» ici est «iysh» terme qui signifie «le vivant, le puissant», ce qui indique que l'existence humaine s'est emparée d'une puissance divine, elle s'en est appropriée et l'a assimilée à sa vie (Ève); en d'autres mots l'être humain s'est déclaré Dieu, et ce faisant il a détruit sa relation avec Dieu (le meurtre d'Abel), c'est pourquoi Dieu lui retira son Esprit (Gen. 6:3) ou pour utiliser les paroles du texte: «il chassa l'homme du jardin d'Éden». Il est aussi écrit que Dieu plaça des Chérubins à la porte pour garder le chemin de la vie (Gen. 3:24), ce qui nous indique que le camp des Voyants désignés sous le nom «Abel» demeura fidèle à la révélation de la gloire divine, et rejeta les propositions des Nephilims ou disgraciés désignés sous le nom «Caïn», pour qui les gloires de la chair avaient plus d'importance afin de dominer sur leurs pareils, de les assujettir avec force et violence.

 



L'ÉVANGILE PRIMITIF DU BON BERGER


     Dans la phase d'engendrement de cette usurpation de la puissance de Dieu lorsque l'être humain la considérait, et puisqu'il est une créature de Dieu et que Dieu a toujours le dernier mot, son existence ne pouvait faire autre qu'engendrer une opposition à cette usurpation, ainsi en même temps elle mit en évidence son contraire, c'est-à-dire «son frère» Abel. Ce qui est fort intéressant est que le mot «Abel» ou «Hebel» vient de l'expression «Abba Père» ou «mon Père» ou «Souverain-Suprême» qui est utilisé par le Seigneur Jésus: «Et il disait: Abba! Père! toutes choses te sont possibles...» (Mc. 14:36). Or «Abel» ou «Hebel» signifie «le souffle, l'esprit, le respire de Dieu», mais il signifie aussi «devenir vain, dépourvu de réalité, qui est sans effet, inefficace, inutile». En d'autres mots, le Souffle de Dieu, son Esprit, s'opposa dans l'être humain à une telle usurpation, ce qui engendra un conflit majeur dans la conscience de l'être humain; et comme l'apôtre Paul dit: «le raisonnement charnel est hostile contre Dieu» (Rom. 8:7); «Car la chair a des désirs contraires à l'Esprit, et l'Esprit en a de contraires à la chair, et ces deux choses sont opposées l'une à l'autre; de telle sorte que vous ne faites point les choses que vous voudriez.» (Gal. 5:17). Le meurtre d'Abel par son frère Caïn consiste donc en ce que l'être humain était déterminé de «manger le fruit défendu» et déclara son indépendance de Dieu, la communion avec son Esprit était considérée insignifiante et inutile, et Dieu devint dépourvu de réalité pour l'être humain qui se déclara maître de son destin.


La même chose se produit de nos jours en cette fin des temps, d'où l'importance de ce document comme avertissement aux élus. Il n'y a aucun doute que la race humaine tomba dans une décadence profonde et qu'il y eut des hostilités et des divisions, car certains demeuraient fidèles à la promesse du rachat de leurs péchés par le Messie promit (Gen. 3:15). Toutefois nous savons que la race humaine s'est tellement corrompue qu'il fallut que Dieu la détruise au complet, sauf huit survivants qu'il avait choisi. Ce choix de Dieu d'en sauver seulement quelques-uns impliquaient par nécessité de laisser le reste périr dans sa corruption sous les eaux du déluge. En d'autres mots, l'histoire du déluge de Noé est en même temps la révélation du principe de la double prédestination. La leçon ici est qu'il n'y a pas de choix sans exclusion. Comprenons que toutes ces choses ne se produisirent pas en un seul moment, comme plusieurs ont tendance à s'imaginer, mais qu'elles impliquent tout le développement de l'histoire à partir de Gen. 1:28 jusqu'à Gen. 6:1-22 dont la durée fut d'une période au-dessus de mille six cent années.

 

Nous savons d'après le récit que «Abel fût berger, et Caïn laboureur». Il nous est dit:


«Or, au bout de quelque temps, Caïn offrit des fruits de la terre une oblation à YEHOVAH; Et Abel offrit, lui aussi, des premiers-nés de son troupeau, et de leurs graisses. Et YEHOVAH eut égard à Abel, et à son oblation; Mais il n'eut point égard à Caïn, ni à son oblation; et Caïn fût fort irrité, et son visage fut abattu.» (Gen. 4:2-5).


Que Abel fût berger est l'indication que l'Esprit de Dieu agissait comme Berger dans la conscience de la race humaine pour diriger les êtres vivants à renoncer à leur projet d'usurper sa puissance et de dérober sa gloire. Ainsi disait le Seigneur Jésus: «JE SUIS le Bon Berger; le Bon Berger donne sa vie pour ses brebis.» (Jn. 10:11). Cette prise de conscience à la reconsidération en l'être humain était juste (Mat. 23:35; Héb. 11:4; 12:24), et plusieurs suivirent dans cette voie et la proclamèrent. Tandis que la conscience de la nature humaine de son existence charnelle recherchait la servitude de la chair, car le mot «Caïn» signifie aussi «servitude», et la grande majorité suivait cette voie. Ainsi disait l'Ecclésiaste: «Ce qui a été, c'est ce qui sera; ce qui s'est fait, c'est ce qui se fera, et il n'y a rien de nouveau sous le soleil.» (Ec. 1:9). La race humaine était donc divisée en deux groupes, un fidèle à la justice et l'autre à l'injustice, en d'autres mots, les élus et les réprouvés, comme il est stipulé dans la doctrine de la double-prédestination qui décrit l'élection et l'exclusion.

 

Or Abel offrit des «premiers nés» ou «bakowrah», terme qui signifie «droit d'aînesse», et leurs «graisses» ou «cheleb», terme qui signifie «abondance, enrichissement». Le mot «offrit» dans ce texte est «bow» et signifie «amener, venir ou revenir, porter»; et celui de «égard» ou «sha`ah» signifie «respecté, admiré, exalté» et contient plusieurs autres nuances. Le sacrifice d'Abel consistait donc en ce que Dieu appela les êtres humains «à revenir au droit d'aînesse et à son enrichissement» qu'ils avaient en lui, et cela fut exalté par Dieu. Mais Caïn offrit des «fruits de la terre» ou «pariy», terme qui signifie «fructueux, avantageux, lucratif, salutaire»; et l'expression «n'eut point égard» qui aussi provient de «sha`ah», portent les nuances de «accabler, affliger, attrister». En d'autres mots la servitude à la nature humaine, plutôt qu'à Dieu, fut proposé comme un moyen salutaire pour rendre les êtres humains fructueux, et ceci accabla Dieu et l'attrista fortement. Ce dernier terme est l'indication de la durée du développement de l'histoire de la Chute, car il se rapporte directement à Gen. 6:6: «Et L’ADMIRABLE se remit en mémoire d'avoir maintenu les êtres humains sur la terre, et il en fut affligé dans son cœur. (Bible Machaira 2020.


Or tout ce qui se produit au niveau spirituel a des répercussions au niveau matériel, et cela est évident dans la décadence de la race humaine à cette période de l'histoire: «Et YEHOVAH vit que la malice de l'homme était grande sur la terre, et que toute l'imagination des pensées de son cœur n'était que mauvaise en tout temps.» (Gen. 6:5).

 

Que «Caïn fût fort irrité, et son visage fut abattu...» est très significatif, en ce que le terme «irrité» ou «charah» signifie «furieux, enflammé, enragé, brûlé», ce mot est relié à «charar» qui signifie «carbonisé, charbonneux», c'est-à-dire que Caïn ou la faction ou le camp des Nephilims en opposition au camp des Chérubins, devint carbonisé, une race de noirs. Nous ne pouvons arriver à aucune autre conclusion, les mots l'indiquent clairement, Caïn fut transformé par la puissance de Dieu comme signe de recognition et d'avertissement au reste des hommes, il porta la malédiction de Dieu sur lui tout comme il se produisit avec Cham et Canaan, fils de Noé, après le Déluge. Ce fut une marque que Dieu mit sur Caïn pour (la faction des oppresseurs) sa traîtrise (Gen. 4:15), afin que les hommes le reconnaissent et ne lui fasse pas violence, car Dieu se réservait son châtiment, une représailles pire que les hommes auraient pu lui faire et même s'imaginer. Donc malheur à ceux qui auraient tenté mettre la main sur Caïn, car ils subiraient un châtiment sept fois pire et on ne plaisante pas avec Dieu, il fait toujours ce qu'il dit.


Ce fut le début des races parmi les hommes, car avec le temps les carbonisés se mélangèrent avec les ivoirins, les blancs, formant ainsi une nouvelle souche, les métis. En fait, il y a de fortes raisons de penser que la femme de Noé était une carbonisée ou du moins une métissée car les noms de ses trois fils révèlent trois races différentes: Sem ou brun; Cham ou noir; Japhet ou blanc. À cette période de l'histoire, les lignes de démarcations dans la race humaine étaient claires et précises, ce n'était pas comme de nos jours ou toutes les races sont mélangées ensemble parmi les nations de la terre, comme si cela serait normal. Notre civilisation moderne ne sera pas épargnée du châtiment de Dieu pour ses affronts et ses turpitudes envers notre Souverain-Suprême. Nous en traversons un exemple de nos jours avec le fléau du coronavirus qui s'est abattu sur toutes les nations de la terre, et les choses vont même empirer jusqu'à la dissolution finale.

 

Reprenons ce qui vient d'être dit en élaborant sur les termes figuratifs, afin de trouver réellement ce qui s'est transpirer à cette période de l'histoire de la Chute. L'esclavage de la chair fit que les êtres humains que supportaient cette notion, subirent le châtiment de Dieu et leur «visage» ou «paniym», terme qui signifie «présence», fut «abattu» ou «naphal», terme qui signifie «rejeté, réprouvé, disgracié», et transformé par la puissance de Dieu en des êtres carbonisés, d'après la condition de leur cœur ténébreux.


Le mot «naphal» est relié à celui de «naphiyl» qui est traduit par «géants» dans Gen. 6:4 mais dont la signification est «disgraciés». Il est écrit que Caïn fut chassé de la terre et devint un voyageur menant une vie errante comme un fugitif, une personne bannie de son peuple, de son pays, de son monde: «Voici, tu m'as chassé aujourd'hui de dessus cette terre, et je serai caché de devant ta face, et je serai vagabond et fugitif sur la terre...» (Gen. 4:14). En d'autres mots, ceux qui supportaient l'esclavage de la chair, les Nephilims, la race des carbonisés ou fils du serpent, furent rejetés de la grâce et chassé de la terre comme des voyageurs errants. Ici le mot «terre» est «adamah», terme qui signifie «produire, généré, profitable», ce qui nous indique que la race des carbonisés fut interdite de tout ce qui est profitable en notre monde, bannie de sa face et exilée vers un autre monde.

 

Le passage suivant nous indique où ils ont habité: «Alors Caïn sortit de devant la face de l'Éternel, et habita au pays de Nod, vers l'Orient d'Éden.» (Gen. 4:16). Premièrement, «sortir de devant la face de l'Éternel» signifie littéralement «renoncer à la présence de Dieu», ce sont des paroles très fortes qui indiquent comment profonde la rébellion était dans le cœur de la race des carbonisés, et ils furent tous bannis de notre monde pour se rendre dans le monde de Nod. Ce qui est intéressant ici est que le mot «Nod» signifie «errant» et que ce terme était utilisé anciennement pour désigner les astres errants ou planètes, et l'est encore parmi les grecs, car «errant» en Grec signifie «planète». Ceci amène une notion très étrange ou plutôt très énigmatique, car elle indique que toute la race des carbonisés, fils du serpent, fut chassée de notre monde à cette période pour habiter sur un astre errant ou planète avec interdiction de revenir sur la terre. Cette planète est identifiée comme celle qui se trouvait en orbite entre Mars et Jupiter, et qui fut détruite dans une explosion catastrophique au temps du Déluge. On se croirait en plein dans un récit de science-fiction, mais n'oublions pas que les êtres humains au début furent donner de Dieu la domination sur toute la création (Gen. 1:26; 2:19,20) et qu'ils administraient parfaitement toutes les lois qui la régissent. Les hommes n'étaient pas des ignorants au commencement, ils étaient loin d'être des simples laboureurs comme se l'imaginent naïvement les gens modernes. Ils avaient la connaissance profonde de tout ce qui existe dans l'univers, car ils avaient été créés à l'image de Dieu et ils étaient parfaits avant la Chute, leur connaissance ne connaissait aucune borne, c'est pour cela d'ailleurs qu'ils chutèrent dans le péché, car ils se croyaient comme des dieux.

 

Dans leur nouvelle demeure, les fils du serpent, c'est-à-dire du raisonnement charnel, construisirent une réplique de la civilisation édénique dans le but de se venger contre Dieu et contre ceux qui lui étaient demeurer fidèle. Ils formèrent une alliance et planifièrent une stratégie afin de monter un assaut contre la terre. Après un certain temps, ils revinrent en grand nombre, infiltrèrent le monde des fidèles et prirent des femmes entre eux afin d'enfanter leur progéniture, pensant ainsi forcer la main de Dieu. Ils instituèrent des mariages mixtes afin de corrompre la race des Sethites (Gen. 4:25) et engendrer une nouvelle race par laquelle ils forceraient Dieu à les inclure dans la promesse. Les mariages mixtes entre les enfants de Dieu et ceux du dehors furent toujours interdit, autant pour la race d'avant le Déluge que pour Israël (Ex. 34:16; Deut. 7:3,4), que pour les chrétiens (1 Cor. 7:39). Si Dieu accordait la grâce du salut à leurs enfants, donc il serait obligé de la leur accorder aussi. Leur astuce faillit misérablement et ils se mirent à détruire les fidèles en les polluants avec toutes sortes de corruptions dans le but d'empêcher la promesse du Messie à venir de se réaliser. Mais Dieu avait suscité une nouvelle compensation de la lignée de Seth, en substituant la faiblesse par la force dans certaines personnes qu'il avait choisies, des gens honorables et fidèles qui ne reculèrent point devant les assauts de l'ennemi, et ils devinrent des puissants instructeurs et administrateurs des lois de Dieu (Gen. 5:1-32). Mais la majorité de la génération des Sethites tombèrent dans la décadence. À la mort du dernier de ces administrateurs, Méthushélah (Gen. 5:26,27), Dieu détruisit la terre avec tous ses habitants par un déluge global, sauf la famille de Noé. Pour assurer l'éradication totale du mal, la planète des fils du serpent fut détruite ainsi que toutes ses colonies dans les mondes habitables.

 

Plusieurs se demandent pourquoi il n'y a pas d'âge mentionné dans la lignée de Caïn (Gen. 4:17-26), comme nous retrouvons dans la lignée de Seth: «Tout le temps que Seth vécut, fut donc de neuf cent douze ans; puis il mourut.» (Gen. 5:8) ? La réponse, si vous ne l'avez pas encore discernée, est que Caïn n'a jamais existé comme une personne distincte et individuelle. Son nom, comme nous l'avons amplement démontré, est un style figuratif qui représente les évènements négatifs qui transpirèrent dans la race humaine au début des temps. Dans la Bible, le nom «Caïn» utilisé dans un sens personnel signifie toujours la race rebelle, les fils du malin par rapport aux fils de Dieu. Tous les noms des gens de sa lignée sont du même style. Ainsi Hénoc (v.17) signifie une initiation, une instruction; Irad (v.18) la séquestration; Mehujaël (v.18) affligé de Dieu; Methushaël (v.18) l'homme divinisé ou déifié; Lémec (v.18) le renversement de l'être ou de l'existence; Ada (v.19) le plaisir; Tsilla (v.19) la protection; Jabal (v.20) être fastueux, ce fut l'origine de ceux qui demeurent dans des sanctuaires et près des rachetés pour les corrompre; Jubal (v.21) une source, elle fut l'origine de tous ceux qui manipulent le retentissement de la sensualité; Tubal-Caïn (v.22) le producteur, ceux qui affinaient tous les complots et les enchantements qui se transpirent; Naama (v.22) la séduction. Il est vrai que les noms de ceux de la lignée de Seth (Gen. 5:1-32) portent aussi leurs définitions qui peuvent nous éclairer davantage, mais le fait que les âges sont mentionnés indique que chaque nom représente une génération qui porte les caractéristiques de la signification du nom donné, Noé qui était de la génération du «repos» de l'assurance de la promesse en est la preuve.

 

Mentionnons brièvement un fait qui intrigue plusieurs personnes. Il s'agit des géants et des dinosaures. Les deux s'expliquent dans un même souffle. Le gigantisme était l'état normal des choses au début des temps, autant chez les plantes, les animaux, et les humains. Newton a montré que la force de gravitation ou le mouvement de rotation des astres, est le phénomène d'attraction universelle, suivant lequel deux corps quelconques s'attirent les uns les autres en raison directe de leur masse et en raison inverse du carré de leur distance. En d'autres mots, la gravitation d'un astre en rapport avec l'attraction d'un autre, détermine la masse, le poids, le temps et la taille des éléments à sa surface. La destruction subite de la planète des fils du serpent, la race des carbonisés, aurait produit une régression progressive dans l'organisme de l'homme et de la nature, pour en arriver à ce que nous sommes de nos jours. La stature gigantesque de l'homme et sa longévité de vie furent ainsi réduites graduellement mais non uniformément. Un passage curieux dans la version française du livre d'Énoch nous indique la continuité du gigantisme après le Déluge: «Cet enfant qui vous est né (Noé) survivra seul à ce grand cataclysme avec ses trois fils. Quand tout le genre humain sera détruit, lui seul sera sauvé. Et ses descendants enfanteront sur la terre des géants, non pas de l'Esprit, mais de la chair.» (Énoch 105:15,16). Non pas que nous reconnaissons le livre d'Énoch comme inspiré, mais il détient des parallèles intéressant sur la race des géants. Comment pouvons-nous expliqué autrement le fait qu'il y avait encore des géants après le déluge, lorsque tous les peuples de la terre furent détruits en étant submergés sous les eaux ? Ce qui veut dire que Noé et ses fils étaient des géants. Le mystère du gigantisme n'est pas complètement élucidé, mais si nous considérons son échec à travers l'histoire, nous apprenons cette leçon vitale: à savoir qu'il suffit simplement que des gens de très peu de foi en Christ pour renverser les forteresses de nos géants modernes (Mat. 17:20; 2 Cor. 10:3-6). C'est à ceci que le Seigneur Jésus-Christ nous appelle; sondez donc votre cœur pour voir si vous êtes des nôtres, car «celui donc qui voudrait être ami du monde, se rend ennemi de Dieu.» (Jc. 4:4). Nous avons ainsi amplement d'évidences que l'Évangile primitif du clan d'Abel fut proclamé par Noé du temps de la construction de l'Arche et après le Déluge du temps de la construction de la Tour de Babel.

 

À cette période les animaux et les humains se nourrissaient de plantes et de fruits, ce fut qu'après le Déluge qu'ils commencèrent à consommer de la viande, car la nature avait subi une transformation radicale et les êtres vivants avaient besoin plus de force et de vigueur pour survivre. Ce qui veut dire qu'avant le Déluge les dinosaures étaient végétariens, et non carnivores comme la science moderne les représente faussement. L'homme lui-même étant d'une stature gigantesque, les dinosaures étaient pour lui comme des animaux domestiques, car avant le Déluge la crainte de l'homme n'existait pas dans le règne animal (Gen. 9:2-4).

 

 

Nous arrivons donc au point de la division qui engendra deux factions dans la race qui sont représentées figurativement sous les noms de Caïn et Abel. Ce conflit que l'on retrouve dans le chapitre 4 de la Genèse est une reprise de ce qui est mentionné antérieurement dans le chapitre 3 mais avec plus de détails.




CONCLUSION DU SUJET


     Notre exposé est terminé, notre conscience repose en paix. Nous avons vu les différentes phases de la conscience de l'existence à plusieurs périodes de l'histoire de la race humaine à ses débuts. Or nous devons mentionner une dernière chose. Selon l'Ecclésiaste l'histoire se répète (Ecc. 1:9-11), et nous en avons les évidences de nos jours. Nous avons surpassé de loin la corruption de l'ancien monde, notre civilisation dite moderne est entièrement dépravée. Si Dieu a détruit l'ancien monde, soyez assurés qu'il détruira le nôtre aussi. Nous en avons de nombreux avertissements dans le Nouveau Testament, particulièrement dans 2 Pierre 3:5-12. Le temps est à la porte, nous sommes à une fraction de seconde avant minuit. Ce n'est pas le temps de badiner avec les choses du monde, mais de nous préoccuper des merveilles de la grâce de Christ qui nous appelle à une nouvelle conscience d'existence sans fin. Laissez les problèmes du monde au monde à lequel ils appartiennent, et suivez Christ. Vous n'êtes pas des enfants de ténèbres pour ne pas comprendre ce que nous vous disons, mais des enfants de la lumière de la vérité qui habite en vous par la Sainte-Présence de Christ.

 


À Christ seul soit la Gloire

  





L'ÉNIGME D'UNE ALLIANCE PRIMITIVE

 

LE RAPPORT AVEC LA GENÈSE

 

LE MYSTÈRE DU SOMMEIL DE L'HOMME (GEN. 2:21)

 

INFÉRIORITÉ DE LA CONSCIENCE CHARNELLE

 

LE DÉCLIN DE LA CONSCIENCE CHARNELLE

 

L'ÉVANGILE PRIMITIF DU BON BERGER

 

CONCLUSION DU SUJET