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La Bible Authentique: Quelle Version?
Par Jean Leduc
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Le temps était arrivé, du point de vue humain, que les conditions furent parfaites pour que Dieu occasionne une traduction de la Bible qui contiendrait le meilleur de tous les âges. Le Père céleste avait prévu l'occasion favorable pour donner sa pure Parole aux habitants de la terre par l'entremise de l'empire Britannique et ses colonies, particulièrement par la République Américaine, partout où la langue anglaise fut parlée.
Non seulement qu'en l'an l6ll l'Anglais fut dans une situation favorable qui ne se reproduira jamais, mais l'Hébreu et le Grec furent de même placé dans une position merveilleuse par l'accumulation de leurs documents précieux. Cette ère remarquable ne fut pas distraite par l'activité incessante des machines et de l'industrie. En plus, l'érudition linguistique était à son apogée. Des hommes d'un intellect supérieur, d'une santé physique excellente, possédèrent une connaissance parfaite des langues et de la littérature nécessaire pour une érudition biblique mature.
Pour 150 ans, l'imprimerie permit aux rabbins Juifs de placer à la disposition des savants, tous les trésors de la langue Hébreu accumulés pour au-dessus de 2,000 ans. Dans les paroles du professeur E.C. Bissell: "Il n'existe absolument aucun doute que, dans le texte que nous avons hérité des Massorètes et eux des Talmudistes ... que nous avons le même texte du temps d'Esdras dont le canon fut scellé du sceau sacré, et que nous possédons une copie substantiellement correcte et intégral des manuscrits originaux, dans laquelle nous pouvons avoir une confiance certaine".
Nous sommes dit que la reprise des études consacrées au Messorah fut le résultat de la grande connaissance et l'énergie de Buxtorf, de la ville de Bâle en Suisse. Il rendit les bénéfices de son travail dans l'Hébreu aux traducteurs de la King-James. Nous avons la confirmation d'un Révisionniste, hautement recommandé par l'évêque Ellicott, qu'on ne peut accrédité à l'érudition chrétienne d'avoir négligé les recherches entreprises dans le Hébreu depuis le dernier 300 ans.
Ce qui est vrai du Hébreu l'est aussi pour le Grec. Le savant de l'Église Unitaire qui participa au Comité de Révision sur la Nouveau Testament anglais, reconnu ouvertement que le Nouveau Testament Grec d'Érasme (1516) fut d'une excellence analogue à n'importe quel autre. Il est important de remarquer ici que Robert Estienne (1550), Théodore de Bèze (1598), et les frères Elzévir (1524) publièrent tous des éditions similaires du même Nouveau Testament Grec qui, depuis ce temps, se nomme le Texte Reçu. Le Dr. AT. Robertson avait même dit du Nouveau Testament Grec Authentique: "Il doit être reconnu immédiatement que le Texte Reçu n'est pas un texte pervers, ni un texte hérétique. Il est en substance un texte fidèle".
Le Dr. Robertson ajoute même: "Érasme ressentait qu'il avait publié le Nouveau Testament Grec original, tel qu'il fut écrit ... La troisième édition d'Érasme (1522) devint la fondation du Texte Reçu de l'Angleterre depuis qu'elle fut reprise par Estienne. Il y avait même 3,300 copies des deux premières éditions d'Érasme qui circulèrent partout. Son oeuvre extraordinaire devint le standard à suivre pour au-dessus de trois cent ans".
Ce texte a toujours été le plus reconnu et utilisé par l'érudition Protestante anglaise comme française. Il faut remarquer que ceux qui sont avide d'attaquer la King-James, et de ce fait l'Ostervald, ainsi que le Texte Grec qui les supporte, vont affirmer que leur propre Texte Grec Révisé est fidèle parce qu'il est proportionnel au Nouveau Testament Grec duquel la King-James et l'Ostervald furent traduites. Mais lorsqu'on ne leur fait point remarquer les difficultés de leur texte, ils s'amusent à discréditer le Texte Reçu et les savants chrétiens qui traduisirent la King-James. "On constate en effet, que les mêmes attaques qui sont lancées contre la King-James, le sont aussi contre la Bible Martin et la Bible Ostervald".
Origine de la Version King-James:
Après la guerre contre l'Espagne et contre la Bible Jésuite de 1582, le Protestantisme victorieux évalua sa situation et s'organisa pour faire face à une nouvelle ère. Il nous est dit que 1,000 ministres envoyèrent une pétition au roi Jacques (King James), qui se nomma "la Pétition Millénaire". Elle est ainsi décrite par un auteur:
"Cette pétition demandait une réforme des abus dans le culte d'adoration, dans les ministères, les revenus et la discipline dans l'Église nationale ... D'entre toutes les requêtes, la plus importante fut proposée par le Dr. Reynolds, celle d'entreprendre une nouvelle traduction de la Bible, sans notes ou commentaires".
L'élément le plus strict du Protestantisme, les Puritains, furent derrière cette requête pour une nouvelle traduction fidèle, et leur influence fut très grande au sain du comité.
Le langage de la Bible Jésuite avait provoqué la sensibilité de l'érudition Protestante anglaise. La préface de ce livre diabolique critiquait et discréditait la Bible des Protestants. Les Puritains réalisèrent que cette version corrompue de Reims répandait son poison parmi la peuple. Rome avait fait de même auparavant, lorsqu'elle interdit la Bible à un peuple assoiffé de la vérité, et introduisit ses superstitions.
L'érudition supérieure des Réformateurs:
La Réforme produisit une grande variété de savants qui ne furent jamais dépassé depuis ce temps glorieux. Mélanchthon, associé de Luther, fut tellement instruit qu'Érasme exprima de l'admiration pour ses compétences. Par son organisation de l'instruction et ses précieux manuels, il exerça une plus grande influence que tous les professeurs de ce temps. Hallam affirma que Mélanchthon fut le fondateur de l'instruction générale à travers l'Europe. Sa grammaire latine fut presque adoptée universellement durant deux cent ans, même dans les écoles Catholiques Saxonnes. Nous pouvons ajouter ici les noms d'autres grands savants, tel que Bèze, Calvin, Bucer, Cartwright, les Réformateurs Suisse et Vaudois, ainsi qu'un grand nombre d'autres qui se distinguèrent par leur grand savoir.
Il fut dit d'un des traducteurs de la King-James, "qu'il fut tellement habile dans tous les langages, principalement ceux d'Orient, que s'il avait été présent à la confusion des langues au temps de la tour de Babel, il aurait pu servir d'interprète". Considérant la grande masse de matériel disponible pour vérifier la certitude de la Bible au temps de la Réforme, et les travaux prodigieux qu'y firent les Réformateurs pour des siècles, il serait faux de penser que ce matériel ne fut pas examiné soigneusement vers l'an 1611.
C'est un principe exagéré et abondamment exploité par ceux qui attaquent le Texte Reçu, que nous avons présentement de meilleures et plus précieuses sources d'information que possédèrent les traducteurs de la King-James en 1611. Il est vrai que des milliers de manuscrits furent découverts depuis ce temps, mais nous devons spécifier que la grande majorité de ceux-ci s'accordent substantiellement avec le Texte Traditionnel qui est à la base de la Bible des Réformateurs de la Version Ostervald et celle de la King-James. Les Réformateurs eux-mêmes considéraient que leurs sources d'information étaient impeccables et exhaustives. Le Dr. Fulke nous dit sur ce sujet:
"En ce qui concerne les textes Hébreu et Grec que nous avons maintenant, il est facile de prouver qu'ils sont les mêmes depuis toujours. Il n'existe aucune diversité dans la phraséologie; toutefois, certaines copies contiennent des divergences sur certaines lettres et syllabes, ainsi que sur quelques mots".
Nous ne pouvons reprocher aux Réformateurs de considérer leurs sources d'information suffisantes et entièrement authentiques, pour déterminer dans leur esprit l'inspiration infaillible des Saintes Ecritures; puisque nous avons aujourd'hui un savant renommé qui a évalué leur matériel au même niveau que celui que nous possédons de nos jours. Le Dr. Jacobus nous indique ainsi la valeur relative de l'information qui fut disponible à Jérôme, aux traducteurs de la King-James, et aux Réviseurs de 1900:
"Dans son ensemble, les différences dans la matière des sources disponibles en l'an 390, 1590 et 1890 ne sont pas tellement importantes".
Alexandrinus, Vaticanus, et Sinaiticus:
Tellement fut dit sur la disponibilité des Codex Alexandrinus, Vaticanus, et Sinaiticus depuis l'an 1611, qu'une franche investigation doit être faite pour vérifier l'authenticité des faits qu'on nous propose.
Nous somme dit que la Codex Alexandrinus parvint à Londres en I627, seize années trop tard pour qu'il soit utilisé par les traducteurs de la King-James. Nous questionnons humblement cette déclaration de nos ennemis. Est-il nécessaire qu'un manuscrit soit dans la ville même des traducteurs pour qu'ils puissent avoir accès à son contenu ? Si tel est le cas, alors les Réviseurs de 1881 et de 1901 sont placé dans une très mauvaise position. Qui a donné le Codex Alexandrinus au gouvernement Britannique ? Ce fut Cyrille Lucar, patriarche de l'Église Catholique Grecque-Orthodoxe. Pourquoi a-t-il fait ceci, et quelle est l'histoire de ce document avant qu'il provienne en Angleterre ? La réponse de cette investigation ouvre un chapitre très intéressant de l'histoire.
Cyrille Lucar (1568-1638), embrassa très tôt les principes de la Réforme, et à cause de cela, il fut persécuté toute sa vie par les Jésuites. Il demeura quelques temps avec Bèze et Calvin à Genève. Lorsqu'il fut placé dans une position d'autorité en Lituanie, il s'opposa à l'union de l'Église Grecque-Orthodoxe à celle de Rome. En 16O2, il fut élu Patriarche d'Alexandrie en Égypte, où le Codex Alexandrinus fut gardé pour longtemps. Il est incontestable que ce grand savant biblique avait une connaissance de cet ancien manuscrit. Il fut en contact avec ce Codex pollué bien avant que les traducteurs de la King-James débutent leur travail majestueux. Lorsqu'il fut à la tête de l'Église Grecque-Orthodoxe, il écrivit une Confession de Foi qui distinguait les livres canoniques des apocryphes. Ceci fut discuté à mainte reprises à Genève, et ceci, dans les plus petit détails. L'Encyclopédie de McClintock et Strong, vol. II, pg. 635, nous dit sur Cyrille Lucar:
"En 16O2, Cyrille succéda Méletius comme patriarche d'Alexandrie. Lorsqu'il tenait cette position, il entretenait une correspondance active avec David le Leu, de Wilhelm, et Uytenbogaert de Hollande; Abbot, archevêque de Canterbury; Léger, historien Vaudois et professeur à Genève, la république de Venise; le roi Gustave-Adolphe de Suède, et Axel Oxenstierna. Plusieurs de ces lettres existent encore aujourd'hui. Elles montrent clairement que Cyrille s'opposa vigoureusement à Rome et fut rempli d'admiration pour la Réforme Protestante. Il se procura tous les ouvrages importants, Protestants comme Catholiques, qui furent publié; et envoya plusieurs jeunes hommes en Angleterre recevoir une éducation théologique... "
Assez fut dit pour montrer que les savants d'Europe, et particulièrement ceux d'Angleterre, avaient pleinement d'opportunité en 1611, pour avoir une connaissance des problèmes du Codex Alexandrinus.
Poursuivons cette ligne de pensée un peu plus loin. L'Encyclopédie Catholique ne manque pas de nous dire et préciser que le Codex "A" (Alexandrinus), s'accorde avec le Codex Vaticanus dans le Nouveau Testament à partir du livre des Actes. Si les difficultés que présente le Codex Alexandrinus, et conséquemment la Vaticanus, furent si sérieuses; pourquoi furent nous obligé d'attendre jusqu'en 1881-1901 pour apprendre des supposées erreurs foudroyantes des traducteurs de la King-James, lorsque le manuscrit arriva en Angleterre en l'an 1627? Durant cet interval, Walton (1657), Fell (l675), Mill (1707), Bengel (1734), Wetstein (1751), Griesbach, Scholz, Lachmann, et leurs successeurs exprimèrent des conceptions théoriques similaires à celles des Réviseurs de 1881-1901; mais leurs écrits ne furent point donné la même publicité. La presse, "The Forum", nous informe que 250 différentes versions de la Bible parurent en Angleterre depuis 1611 jusqu'à présent, mais qu'elles tombèrent tous devant la majesté de la King-James. Le Codex Alexandrinus et le Vaticanus ne purent-ils pas aider à ces 250 versions pour renverser cette Bible Authentique qui, selon les Critiques Textuels, repose sur une fondation faible et non sécurisée ?
Le cas du Codex Vaticanus et celui du Sinaiticus n'est pas mieux. Les difficultés que présentent ces deux anciens manuscrits corrompus furent très bien connues, non seulement aux traducteurs de la King-James, mais aussi à ?rasme de Rotterdam et conséquemment à Lefèvre d'Étaples et à Olivetan d'où nous avons l'Ostervald. Un des ennemis du Texte Reçu, Alexandre Souter (The Text and Canon of the New Testament), nous fait remarquer que le Codex Vaticanus se trouvait dans la bibliothèque du Vatican depuis l'an 1481. Bruce citant Sir Fredrick Kenyan, mentionne qu'Érasme recevait d'un de ses collègues à Rome, des lectures du Vaticanus qu'il rejeta, les considérant comme fallacieuses. En plus, nous sommes dit par Ottley dans son "Manuel de la Septante", que l'Ancien Testament du Vaticanus fut imprimé vers l'an 1587 par le pape Sixte-Quint, qui publia aussi une édition officielle de la Vulgate Latine revue sur cet ancien Codex défectueux:
"La troisième grande édition, connue comme "la Sixtine", fut publié à Rome en 1587 sous le pape Sixte V ... Substantiellement, la Sixtine donne le texte de "B" (Vaticanus)... Elle servit de base à la plupart des éditions de la Septante (LXX) pour trois siècles".
Bissell nous informe dans son "Origine Historique de la Bible, que si Érasme l'aurait voulu, il aurait pu obtenir une copie de ce manuscrit. Mais ceci ne fut toutefois pas nécessaire, car Érasme entretenait une correspondance avec le professeur Paulus Bombasius à Rome, qui lui faisait parvenir autant de lectures variées qu'il désirait. Kenyan nous indique, "qu'en 1533, Érasme reçut une correspondance de ce professeur qui contenait une sélection des lectures du Codex Vaticanus, comme preuve de sa supériorité sur le Texte Reçu Grec".
Mais Érasme refusa ces lectures, car il considéra que la masse des évidences qui supportaient le Texte Reçu fut fidèle et précise.
L'histoire de la découverte du Codex Sinaiticus par Tîschendorf, nous indique la joie de ceux qui s'opposèrent au Texte Reçu. Grand fut le contentement des agitateurs qui manigançaient dans le but de former une nouvelle révision de la Bible, lorsqu'ils apprirent que le Sinaiticus était similaire au Vaticanus et différait grandement de la King-James. Le Dr. Middle nous dit que cette découverte favorisa l'agitation pour une révision.
Nous avons déjà confirmé, avec preuves à l'appui, que le Codex Sinaiticus est le frère du Vaticanus. Ainsi tous les problèmes sérieux que présente le Sinaiticus, sont les mêmes problèmes que présente le Vaticanus. Donc les traducteurs de la King-James étaient pleinement conscient des variantes de ces manuscrits lorsqu'ils les rejetèrent. Les déclarations suivantes du Dr. Kenrick, évêque Catholique de Philadelphie, supportent la conclusion que les traducteurs de la King-James étaient conscient des lectures des Codex Aleph, A, B, C, D, dans les endroits où ils diffèrent du Texte Reçu et les dénoncèrent. Kenrick publia en 1849 une traduction de la Bible Catholique. Je cite de sa préface:
"Depuis que les célèbres manuscrits de Rome, d'Alexandrie, de Cambridge, de Paris, et de Dublin furent examiné... un jugement fut obtenu en faveur de la Vulgate. A la Réforme, le Texte Grec qui fut soutenu, devint la norme utilisée pour les versions des Réformateurs, et la Vulgate fut déprécié et méprisé".
En d'autres mots, les lectures de ces manuscrits si acclamés depuis qu'ils sont disponibles, sont celles de la Vulgate. Les Réformateurs en étaient renseigné et les rejetèrent avec la Vulgate. Les traducteurs de 1611 avaient tout le matériel nécessaire: Supposons pour un instant que les traducteurs de 1611 ne purent avoir accès directement aux Codex Alexandrinus, Sinaiticus et Vaticanus. Ceci serait sans importance, puisqu'ils avaient d'autres manuscrits du même genre qui présentèrent les mêmes difficultés que ceux-ci. Nous sommes endetté au Dr. F.C. Cook pour l'information suivante:
"Que le Texte Reçu fut prélevé de manuscrits tardifs onciaux; mais encore, son texte est maintenu seulement lorsqu'il s'accorde avec les meilleures versions anciennes, les anciens et meilleurs écrits des Pères Grec et Latin, ainsi qu'avec la grande majorité des manuscrits onciaux et cursifs".
Il est donc incontestable que d'entre tous les manuscrits onciaux et cursifs que les Réformateurs avaient en leur possession, que la grande majorité s'accordèrent précisément avec le Texte Reçu Grec; toutefois, certain de ces documents appartenaient à la famille des manuscrits falsifiés. Ces manuscrits incompatibles, quelques peu fut leur nombre, représentèrent toutes les difficultés que nous trouvons dans les Codex Alexandrinus, Vaticanus et Sinaiticus. En d'autres mots, les traducteurs de la King-James arrivèrent à une conclusion diamétralement opposée à celle des Réviseurs de 1881, quoique les deux avaient devant eux les mêmes difficultés et les mêmes évidences. Nous présentons maintenant des témoignages sur ce sujet qui proviennent d'une différente source d'autorité:
Burgon et Miller,
"Le Texte Traditionnel"
"La nation populaire semble être que nous sommes endetté entièrement aux manuscrits onciaux pour notre connaissance des textes authentiques de l'Écriture; et que l'essence du secret repose exclusivement avec quatre ou cinq de ces documents anciens. Conséquemment, il est généralement proposé par ceux de réputation que, puisque nous avons ces copies onciales, nous pouvons dispenser complètement du témoignage des manuscrits cursifs majoritaires. Une plus grande erreur ne peut être imaginée, car la vérité est que les observations apparentes des manuscrits onciaux se retrouvent dans les copies cursives".
H.C. Hoskier,
"Concernant le début des versions"
"Notre expérience des manuscrits Grecs cursifs nous montre la preuve que la transmission du Texte fut effectué sans négligence, et que ces documents représentent un texte traditionnel sain dans les passages qui impliquent les doctrines".
Jacobus,
"Catholic and Protestant Bibles"
En ce qui concerne la grand nombre de manuscrits en existence, nous avons toutes les raisons de croire que les Réformateurs furent mieux informés que les savants modernes. Le Dr. Jacobus, parlant de la critique textuelle de 1582, nous dit: "L'auteur présent fut émerveillé de la clairvoyance et sagacité de pénétration de la critique de ce temps (1582), et de la compréhension des valeurs relatives aux manuscrits Grecs et à la version Latine".
Il en advient que si plus de manuscrits furent rendus disponibles depuis l'an 1611, que très peu fut utilisé de tout ce qui fut accessible. Les Réviseurs n'ont pas tenu compte de toute la masse des manuscrits et mirent leur confiance seulement sur trois au quatre d'entre eux. Comme John William Burgon nous dit:
"C'est comme si ces documents n'avaient jamais été découverts, puisque le dix-neuf vingtième de ces manuscrits ne fut presque jamais considéré".
Nous avons ainsi l'impression qu'une fausse représentation du cas nous a été donné, concernant le matériel qui fut à la disposition des traducteurs de l6ll, et concernant leur compétence pour utiliser cette matière.
Planification de l'œuvre des Traducteurs de la King-James:
Les quarante-sept hommes instruit, engagés par le roi Jacques pour accomplir cette tâche importante, furent premièrement divisé en trois groupes: un travaillait à l'Université de Cambridge, l'autre à Oxford, et la dernier à Westminster. Chacun de ces groupes se divisait en deux, pour former ainsi six équipes qui travaillèrent sur six sections chaque des textes Hébreu et Grec de la Bible. Chaque membre de chacune des équipes travaillait individuellement à sa tâche, et apportait son oeuvre achevée à chacun des autres membres du groupe pour vérification. La société entière révisait par après chaque portion traduite.
Ainsi, lorsqu'un groupe s'assembla et s'accorda sur la bonne traduction des livres sacrés, il envoya son travail terminé à un autre groupe de la société pour une révision critique. Si dans sa révision la société trouvait quelques erreurs, l'endroit fut marqué avec une explication, et renvoyé au groupe initiale pour correction. En cas de désaccord, la question fut réglée dans une réunion générale des représentants de chaque équipe. Comme nous pouvons voir, cette méthode garantissait que chaque partie du travail fut révisée au mains quatorze fois.
De plus, une entente collective fut prise, qu'en cas de difficultés ou d'incertitudes particulières, tous les hommes instruits du pays seraient convoqués pour exercer leur jugement. Finalement, chaque évêque dans la nation informait son diocèse régulièrement des progrès de la traduction, afin que si une personne voulait faire quelques observations particulières, elle fut avisée et encouragée de les présenter.
"Ainsi, chaque membre du Corps de Christ en cette nation, du Chrétien le plus commun à celui le plus instruit, pouvait participer activement dans cette traduction. Dieu manifesta sa providence dans la préservation et traduction de sa Parole. Augustin avait dit: "Dieu n'est pas un ouvrier qui, lorsqu'il a achevé son oeuvre, la laisse là et poursuit son chemin"; et Gerhard: "Dieu, le Créateur de toutes choses, n'abandonna pas l'œuvre qu'il avait terminée; mais par sa toute-puissance, il l'a préservée jusqu'à présent, et par sa sagesse, il dirige et contrôle tout ce qu'elle renferme". Quoique ceux-ci parlèrent dans le contexte de la Création, l'objet particulier de la providence divine dans l'Église est l'Écriture, puisqu'elle est le fondement de notre salut et de notre existence. L'intervention de Dieu garantissait une traduction parfaite de sa Parole vivante; et ceci malgré les apostasiés qui affirment le contraire. Une traduction parfaite, pour un salut parfait, d'un Dieu parfait; telle est la King-James" (J.L.). Comment différente fut la procédure du Comité de Révision de 1881. Le Comité sur l'Ancien Testament s'assembla secrètement pour dix ans. Celui du Nouveau Testament fit de même. Cet arrangement laissa le Comité à la merci d'un triumvirat déterminé à diriger les faibles et à dominer sur le reste. Tous les rapports nous indiquent qu'une règle infléchissable imposait le silence à tout le Comité. Durant tout ce temps, le publique fut gardé en suspense pour une dizaine d'années. Seulement qu'après des plans élaborés furent désignés pour lancer la Version Révisée (the Revised Version) sur la marché, que le monde su ce qui s'avait passé.
"Or ceux qui oeuvrent dans le secret, oeuvrent dans les ténèbres, "parce que leurs oeuvres sont mauvaises et qu'ils haïssent la Lumière" (Jean 3: 19,20). Ces ouvriers d'iniquité "s'affermissent dans un mauvais dessein; ils ne parlent que de cacher des pièges; ils disant: Qui la verra ? Ils inventent des fraudes: Nous voilà prêts; le plan est formé ! Et leur pensée secrète, le coeur de chacun est un abîme'' (Psm. 64: 37). Voilà ce que la Parole de Dieu déclare sur la Comité de Révision de 1881".
Les Géants de l'érudition:
Personne ne peut étudier la vie de ces hommes qui nous donnèrent la Bible King-James sans être impressionné par leur connaissance profonde et variée.
Les traducteurs de la King-James avaient quelque chose de plus qu'une grande érudition et une compétence exceptionnelle. Ils avaient traversé tous une période de grandes souffrances. Ils sacrifièrent leur vie pour la cause des vérités qu'ils chérissaient afin qu'elles voient le jour. Ceci est particulièrement vrai de leurs prédécesseurs comme les Vaudois, Olivetan et Tyndale qui oeuvraient sous une persécution intense. Les traducteurs de la King-James construisirent sur la fondation immuable des martyrs qui les précédèrent. Comme Demaus nous fait remarquer dans sa biographie de William Tyndale:
"Dieu avait ordonné que la Bible anglaise sait produite, non dans les loisirs de l'éducation des résidences somptueuses, mais d'entre les dangers et les privations de l'exil. D'autres qualifications furent nécessaires à Tyndale pour faire de lui un traducteur digne d'œuvrer à l'Écriture, que celle d'une connaissance grammaticale ... Durant cette période, il ressentait un découragement total de toutes ses espérances; mais par après il apprit à voir la direction de Dieu dans ses chagrins et ses malheurs. Ce sont en effet ses désappointements qui la poussèrent à se réconforter dans la Parole de Dieu, et à faire de lui un homme qualifié pour accomplir une des plus grandes oeuvres de l'histoire anglaise, la traduction de la Bible Authentique".
En nous donnant l'histoire des fondateurs de la Haute Critique, le Dr. Cheyne, tout en louant la compétence éminente du célèbre érudit Hébreu Gesenius, exprime des regrets pour la frivolité de ce savant. Aucune telle faiblesse fut manifesté dans l'érudition des Réformateurs.
"D'entre tous les caractéristiques qui donnèrent à Luther et Tyndale leur compétence inégalée et leur prééminence comme traducteurs de la Bible, la révérence est l'élément qui les distingue", nous dit le Dr. Chambers.
Il est difficile pour nous aujourd'hui, dans notre ère moderne technologique, de comprendre comment les héros du Protestantisme furent obligé de se confier à la puissance de Dieu. Nous les trouvons parlant et s'exhortant l'un l'autre par les promesses du Seigneur qu'il se vengerait de leurs ennemis. Pour cette raison, ils accréditèrent la doctrine du deuxième avènement du Seigneur Jésus-Christ, comme elle est enseigné dans les Saintes Écritures sans les spéculations fantaisistes du millénarisme. Les passages précieux de cette glorieuse espérance, ne furent pas retiré de leur contexte solidement établi, comme ils le sont dans certaines Bibles modernes.
Quelque chose d'autre qu'une connaissance de la masse écrasante des détails complexes du Hébreu et du Grec est nécessaire pour être un traducteur compétent de la Sainte Parole de Dieu. L'assistance du Saint Esprit est primordiale pour un tel travail. Dans cette tâche sacrée, l'ouvrier doit avoir non seulement une conception de tout l'ensemble, mais aussi un discernement équilibré afin de ne pas créer aucun conflit qui contesterait la compétence du traducteur. C'est ainsi que procédèrent les traducteurs de 1611, n'injuriant aucune doctrine du Seigneur par leurs labeurs, comme nous le fait remarquer Edmund Beckett en révélant la défaillance de la Version Révisée reprise dans les Bibles modernes:
"La moindre considération favorable de leur administration, fut de nous faire remarquer que la Version Autorisée (la King-James) ne contient presque aucune erreur, et qu'aucune doctrine ne fut déformée".
"La King-James illumina plusieurs chrétiens remarquables en cette période, dont John Bunyan (1608-1674) est un des plus brillants. J.M. Nicole nous dit:
"Sous Charles II, Bunyan passa 12 ans en prison, parce qu'il ne voulait pas renoncer à son ministère. C'est pendant ce temps qu'il composa son "Voyage du Pèlerin", allégorie pleine de saveur, où il passe en revue les joies et les difficultés de la vie chrétienne. Ses images ont laissé des traces ineffaçables dans la pensée chrétienne. Son style, tout imprégné de culture biblique, est vif, simple et direct. Son livre est peut-être l'ouvrage le plus répandu après la Bible".
Bunyan a composé plusieurs autres allégories, dont "La Guerre Sainte" (The Holy War) est aussi remarquable. Malheureusement, cette oeuvre extraordinaire ne fut jamais traduite en français, tout comme son "Voyage du Pèlerin II"; et nous sommes privés de leurs richesses merveilleuses".
"Tous ceux qui ont une connaissance accomplie de la Bible", nous dit le Dr. William Lyon Phelps, "sont vraiment éduqué; et aucune autre instruction ou culture ne peut la remplacer... Je crois dans la nécessité d'une instruction académique, mais je crois aussi qu'une connaissance de la Bible sans cours universitaire a plus de valeur qu'un cours sans la Bible".
"Or, toute instruction de la Bible Authentique a plus de valeur que celle qui provient des Bibles modernes adultérées".
Chapitre 8
Naissance de la Bible King-James d'entre les conflits sur la Version Jésuite.
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