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A Christ seul soit la gloire !

La Loi abrogée par le sacrifice de Christ

Par Jean Leduc


LA COEXISTENCE DE LA LOI ET LA GRÂCE


     Pour éviter tout malentendu dans ce domaine crucial et controversé, mentionnons que le mot

« abroger » signifie :


« annuler, cesser, effacer, invalider, supprimer ».


Par le mot « loi » nous signifions la loi morale du Décalogue nommé aussi les 10 commandements. Cette loi fut cataloguée par Moïse sous la direction du Souverain Suprême, à partir de la loi de la conscience qui est écrite dans le cœur de tous les hommes depuis le début des temps.


Moïse en fut donné la révélation pour le peuple d'Israël dont le terme signifie littéralement « persévérer avec l'Esprit des vivants ». Israël devait donc persévérer rigoureusement dans l'observation des principes de la loi pour que le Souverain Suprême leur soit favorable en tout temps.


L'obéissance minutieuse à tous les aspects de la loi était requise. Les moindres détails devaient être observés pour éviter le châtiment de l'Esprit des vivants.

Le peuple vivait sous une crainte constante et un respect révérenciel tous les jours de leur pèlerinage en ce monde.


Mais ils reçurent aussi de grandes bénédictions du temps de leur soumission, mais aussi de grandes malédictions lors de leurs rebellions. Bref, cela était la vie sous la loi durant tout le temps de l'existence d'Israël, jusqu'à sa destruction finale par les armées romaines en l'an 70 de notre ère.

 

La question fondamentale de la controverse antinomienne (anti-loi) historique était de savoir si la Loi morale de l'Esprit des vivants est abrogée dans l’Évangile ; et c’est l’affirmation selon laquelle elle est ainsi véritablement abrogée qui a donné son nom à l’anti-nominisme. Cette question se présente à nouveau surtout dans le cadre de certaines des expositions actuelles et populaires de la doctrine de la sanctification chez les réprouvés, pour qui la grâce leur donnerait la capacité d'observer la loi qui serait donc, selon eux, encore en vigueur.


La réponse à la question sur l’abrogation de la Loi est donnée catégoriquement par l'apôtre Paul quand il écrit :

« Anéantissons-nous donc la loi par la certitude en Christ ? Nullement! Au contraire, nous confirmons l'accomplissement de la loi en Christ. »

(Romains 3 :31).


Le gros du problème est que la majorité des gens ne réalisent pas que la loi et la grâce coexistèrent après la mort de Christ pour environs une quarantaine d'années, jusqu'à la destruction du temple en l'an 70 qui était le point central de l'autorité de la loi.

Or durant la vie de l'apôtre Paul, le temple existait encore, et à cette période les Juifs convertis à la grâce de la foi chrétienne, continuèrent à observer la loi, mais cela ne fut pas imposé aux Gentils ou non-Juifs (Actes 15 :1-32).


En d'autres mots, la loi n'était pas considérée comme abrogée ou annulés par les Juifs du temps que l'autorité du temple existait. C'est dans ce contexte que l'apôtre Paul, qui était un Juif et un Pharisien, donna son enseignement.


C'est aussi la raison pour laquelle, après la destruction de Jérusalem et du temple, les sectes du Judéo-Christianisme se formèrent comme les Ébionites et les Nazaréens qui refusèrent de reconnaître la divinité de Christ.


C'est la raison principale pour laquelle la Septante mythique fut forgée en Alexandrie, vers l'an 225, par les mains d'Origène dans la cinquième colonne de son Hexaples, base des Codex dénaturés du Vaticanus et du Sinaïticus de l'empereur Constantin, et compilés dans un faux Nouveau Testament Grec en 1881, et devenu la source de toutes les versions modernes de la Bible, sauf la Machaira 2016 - 2020.


Ce fut en fait en 1881 que débuta la Grande Apostasie, qui donna naissance au christianisme contrefait moderne avec ses nombreuses sectes dites chrétiennes et évangéliques.

 



ÉTABLIR LA LOI PAR LA FOI


     Dans les versets qui précédents Romains 3:39, Paul établit la nature de la justification si exactement que toutes les causes efficaces, méritoires, formelles, instrumentales et finales sont clairement décrites, comme c’est aussi le résultat de cette vérité, à savoir l’exclusion de toute confiance en soi et se vantant dans ce qu’un homme fait pour se justifier. Il tire alors une conclusion qu’il déclare à la fois positivement et négativement (Romains 3:28).


La déclaration positive est que la justification est par la foi ou assurance dans le sacrifice de Christ; la déclaration négative est que cela est réalisé sans l'obéissance aux principes de la loi. Dans le contexte de cette étude, il est important de comprendre qu'il y a trois aspects à la loi: morale, cérémonial, et social.


Le premier concerne les Juifs et les Gentils, les deux autres strictement les Juifs. Quand tout cela est dit, l’apôtre présente une objection afin de réfuter l’accusation selon laquelle il détruisait la Loi.

Il demande :

« Annulons-nous la Loi par la foi ?»

La seule réponse que l’apôtre fait à cela est une éjaculation d’horreur sur les Juifs-chrétiens.

Il est clair à quel point une telle doctrine devrait être intolérable dans ce contexte historique.

Paul répudie non seulement l’insinuation qu’il détruit la Loi, mais substitue une affirmation positive à sa place.

Il ajoute, oui, nous « établissons la loi par la foi », en utilisant une métaphore du renforcement d’une structure qui était susceptible de tomber.


Ici le mot «établir ou confirmer» ou histemi dans le Grec, signifie «illustrer, afficher, représenter, dépeindre», indiquant par cela que la foi ou assurance du sacrifice de Christ sur la croix était véritablement le moyen d'afficher ou représenter la loi que le Seigneur Jésus avait entièrement accompli dans les moindres détails en leur faveur et la nôtre.


Sous la grâce nous sommes donc délivrés du fardeau de la loi, de ses obligations, de ses ordonnances et rituels, de ses traditions et ses fêtes, et de ses condamnations. La loi est la puissance du péché, mais la foi est la puissance de la grâce. Ce que Paul dit en déclarant que la loi n'est pas annulée est vrai dans le contexte historique de cette époque.


La loi n'a pas été détruite en ce qu'elle était encore active dans ses pratiques, ses rituels et ses cérémonies, mais que seulement l'aspect moral du Décalogue était accompli ou aboli par la foi ou assurance dans le sacrifice de Christ.


Ce sont ces aspects qui condamnent la conscience et la culpabilise devant l'Esprit des vivants, et non le fait de ne pas observer les rituels et les cérémonies de la loi. Historiquement la loi dans tout son ensemble fut détruite seulement lors de la destruction du temple et de Jérusalem, comme Jésus l'avait prédit. Ce n'est qu'à ce point que la loi fut complètement abrogée dans tous les sens du mot.

 

La loi morale n'est donc pas détruite mais accomplie dans l'expiation du sacrifice de Christ en faveur de ses élus. Son but de stimuler le péché étant pleinement réalisé elle fut remplacée par la loi de la liberté en Christ.

Sauf quelques exceptions qui touchent les coutumes et les fêtes, c'est toujours de la loi morale que l'apôtre Paul parle dans ses épîtres, comme nous voyons clairement dans Romains 7:1-25.

La loi est abrogée, seulement dans le sens qu'elle a cessé son pouvoir de domination, désormais elle ne détient plus l'autorité de nous culpabiliser et de nous condamner.


Cela est la description et la signification de ce que disait l'apôtre Paul dans ses enseignements. Nous sommes passé de l'Ancienne à la Nouvelle Alliance.

 

Beaucoup d’interprètes ont été perplexes que Paul puisse ainsi dire qu’il établit la Loi, surtout compte tenu de ces nombreux endroits dans ses épîtres qui semblent l’abroger.

Ils ne peuvent saisir la différence entre la loi morale et la loi cérémoniale, et surtout le fait que la loi cérémoniale avec ses ordonnances, ses rituels, ses coutumes et ses fêtes, était encore en vigueur pour les Juifs-chrétiens à cette époque.


Ils proposent ainsi la notion que Paul ne veut pas dire plus que cela, signifiant que la Loi est maintenant établie dans le sens où la vérité dont elle a témoigné est maintenant arrivée dans tous ces aspects dans le moment même que Paul donne ses enseignements.


Cette interprétation, cependant, est tout à fait insuffisante lorsque nous considérons son contexte historique.


Ils présentent donc une autre suggestion, fondée sur l’idée que ces paroles de l'apôtre Paul se réfèrent strictement à la Loi cérémonielle, et indiquent le fait que les cérémonies et les types ont été accomplis en Christ, annulant ainsi l'aspect moral qui agite le péché et condamne la conscience devant l'Esprit des vivants, annulant en même temps la valeur du sacrifice de la croix, supprimant ainsi la grâce du salut.


De cette fausse interprétation est venue l'idée que le quatrième commandement serait encore en vigueur et qu'il faut observer le Sabbat. Ils sont ainsi déchus de la grâce par ce fait même.


Cela, démontre encore une fois, qu'une telle notion n'est pas impliquée dans les paroles de Paul, et indique clairement que l'apôtre parle de la morale qui est accomplie dans le sacrifice de Christ et que nous sommes délivrés de son fardeau une fois pour toutes.




L'AFFRANCHISSEMENT DE LA LOI ET L'ÉVANGILE


     Sans aucun doute, l'Évangile est le message de la délivrance de la loi dans tous ses aspects. La loi ne détient plus aucune puissance de condamnation sur la conscience du chrétien authentique

(Romains 8:1).

Néanmoins le corps de chair doit mourir à cause des ravages qu'elle a causée dans la nature humaine, car la loi est la puissance du péché

(1 Cor. 15:56).

En réalité le corps est déjà mort à cause du péché (Romains 8:10), nous attendons simplement qu'il soit réduit en poussière, ou qu'il soit transformé au jour de la dernière apparition de Christ en ce monde. En d'autres mots, nous ne sommes pas sauvés en la chair, mais en l'Esprit de Christ qui habite en nous par sa Sainte Présence et la mort n'a plus de puissance sur nous.

 

Maintenant nous marchons ou plus précisément nous progressons selon l'Esprit de Christ, et non selon la chair, car ceux qui marchent ou progressent selon la chair n'ont point l'Esprit de Christ, mais un esprit de contrefaçon et de duplicité qui donne une fausse impression de la vérité.


Or l'apôtre Paul nous dit


«Or, ceux qui appartiennent à Christ, ont crucifié la chair avec ses passions et ses convoitises.»

(Gal. 5:24).


Il est à remarquer que le verbe dans ce passage est au passé. Il n'est pas dit que «nous devons» crucifier la chair, comme plusieurs imposteurs l'affirment pour supporter leur fausse doctrine du libre-arbitre.


Mais que c'est un fait déjà accompli en Christ. Celui qui est crucifié ne bouge plus, il ne peut rien faire, et cela est notre position en Christ qui a pris notre vie sur Lui et nous a donné la sienne. Nous n'avons rien à nous glorifier, car tout est de Christ, et évidemment nous ne pouvons rien y contribuer.

 

Cela ne veut pas dire que nous n'aurons plus de passions ni de désirs pour les choses de la chair, mais que ces choses n'ont plus la puissance de nous culpabiliser et de nous condamner devant l'Esprit des vivants.


Il est clair dans l'enseignement de Paul que marcher selon la chair est la même chose que marcher selon la loi, et nous ne sommes plus sous la loi mais sous la grâce de l'assurance qui nous est donnée d'avoir en le sacrifice de Christ qui a tout accompli en notre faveur.

Il est évident que les passions de la chair demeurent du temps que nous vivons en ce corps de chair.


Or où il n'y a plus de loi, il n'y a plus de péché. Nous devons donc résister à l'illusion du péché et combattre par la foi, dans la réalisation d'un fait déjà accompli dans laquelle la victoire nous est déjà assurée. Nous perdrons peut-être quelques combats, mais notre délivrance est certaine une fois pour toutes.


Jamais plus nous serons sous la domination de la loi et de la chair, s'en est fini avec le péché. Nous sommes tous dans une phase de formation qui nécessite des conflits et des épreuves de tous genres, il ne faut donc pas se décourager mais persévérer dans le bon combat de la foi (Jude 3). Rappelez-vous que ce n'est pas ce que nous faisons qui compte, mais ce que Christ a fait pour nous.

 

La loi est établie par l’Évangile de trois façons.


Tout d’abord, en ce qui concerne ses peines ou châtiments que nous devions subir pour nos transgressions de ses principes: cet aspect a été accompli en Christ, qui a satisfait la justice de l'Esprit des vivants à notre place.


Deuxièmement, en ce qui concerne son exigence d’une obéissance parfaite: cela a également été réalisé en Christ.


Troisièmement, et ce qui est le principal but de Paul dans son enseignement dans lequel nous voyons que la loi est accomplie par l’Évangile.


Cela parce que celui qui a reçu l'assurance de la délivrance dans le sacrifice de la croix, obtient la grâce de réaliser que Christ a accompli toute la loi en sa faveur, et qu'il est délivré complètement de son fardeau. Il ne doit plus aucune obéissance à la loi, mais marche par la foi en Christ qui habite en lui par sa Sainte Présence, le dirige et le garde dans toutes ses voies, car il est le Maître absolu de sa vie dans laquelle le disciple lui fait confiance pour toutes choses.


Et il est évident que Christ en nous ne brise pas la loi, mais qu'il nous dirige dans son accomplissement par la foi en Lui qui nous libère de ses obligations.

En d'autres mots, la loi des obligations de l'obéissance à ses principes est remplacée par la grâce de la foi en Jésus-Christ qui nous en libère.

 

L'apôtre Paul dit clairement et avec toute l'autorité de l'Esprit des vivants que


«Christ est la fin de la loi pour la justification de tous ceux qui croient» (Rom. 10:4; Gal. 3:23,24).


La «fin» est un petit mot à trois lettres que plusieurs ont de grandes difficultés à comprendre, surtout parmi les cervelles brillantes pleines d'érudition académique, et tellement intelligentes que la simplicité devient une complexité insurmontable.

Donnons donc à ces pauvres esprits la signification de ce terme qu'ils ne peuvent saisir malgré toutes leurs hypothèse et conjectures sophistiquées:


«Ce qui constitue la limite d'une durée ou de tout élément qui peut être considéré relativement à la durée 1. Ce qui marque la limite terminale de quelque chose».


La fin signifie donc l'achèvement de quelque chose, son anéantissement, sa cessation, son arrêt, sa consommation, sa conclusion, sa disparition, sa destruction. Il n'y a pas de plus ignorant qu'un ignorant qui se pense intelligent.

Il n'y a aucune raison de nos jours pour être si stupide pour ne pas comprendre le mot «fin», et pourtant nous en trouvons plein parmi les sectes dites évangéliques et les charismatiques pour qui la fin de la loi ne signifie pas qu'elle est annulée mais qu'elle est encore en vigueur, malgré toutes les indications du contraire.


Si la loi n'est pas annulée, ils demeurent donc dans leurs péchés et font de Christ un menteur, et de Paul un insensé qui n'a aucune logique dans ses raisonnements.

 



LE PROBLÈME DU PÉCHÉ SOUS LA GRÂCE


     Que «Christ est mort pour nos péchés» est la base même du christianisme. Aucune vérité n'est plus essentielle pour notre salut. La plupart d'entre-nous savent que le péché est la transgression de la loi qui porte un châtiment sévère.


Mais très peu réalisent pleinement que


«la puissance du péché est la loi»,


comme l'apôtre Paul le dit clairement:


«Ô mort! où est ta provocation? Ô dissimulation! où est ta victoire? Or, la provocation de la mort, c'est le péché; et la puissance du péché, c'est la loi

(1 Cor. 15:55,56).


Les implications de ces passages sont énormes, leur profondeur ébranle les consciences et chambarde toute la théologie dite chrétienne. Si la loi n'existe plus, il est évident que le péché n'existe plus, puisque la loi est la puissance du péché. Nous savons, selon les Écritures, que la loi a été abolie par le fait que Christ l'a accompli à la lettre et a rencontré toutes ses exigences dans son sacrifice sur la croix pour le rachat de ses élus.



Nous ne sommes donc plus sous la loi mais sous la grâce. Clairement le péché n'existe plus. Puisque cela est une vérité incontestable, comment se fait-il que nous retrouvions encore le péché chez ceux qui sont sous la grâce?

 

De grands érudits bibliques se sont penchés sur la question et n'ont jamais pu trouver de solution à ce problème. Jean Calvin qui était pleinement conscient de cela avait même dit:


«Il est vrai que le péché n'existe plus, mais je ne sais comment le nommer maintenant».


Il disait cela car il voyait que le péché agissait encore chez des chrétiens sous la grâce et qu'il n'avait pas d'explication satisfaisante pour décrire la situation. En fait aucun ne pouvait expliquer convenablement ce dilemme évident.


Plusieurs hypothèses furent érigées, remettant généralement la faute au pécheur comme étant un rétrograde qui avait retourné à son péché, comme le chien retourne à son vomi.

Le pécheur était donc excommunié, retranché de la communion avec son église et mit à l'interdit. Ce scénario exécrable se produit encore de nos jours.

La raison pour cela n'est qu'aucun n'a jamais pu expliquer pourquoi le péché se retrouve sous la grâce lorsqu'il ne devrait pas y être.

 

Il serait facile de mettre le blâme sur la nature humaine déchue et corrompue, mais cela serait simplement une façon d'éviter le pourquoi réel de la situation. N'y a-t-il vraiment aucune explication? Faut-il se résigner à ne jamais comprendre le problème? Après tout, si des grands savants n'ont pu trouver de solution, qui serions-nous, pauvres minables que nous sommes, pour en donner l'explication? Mais n'est-il pas écrit:


«Je détruirai la sagesse des experts et j'anéantirai le raisonnement des prévoyants... Mais L’ESPRIT DES VIVANTS a choisi les choses folles de cette disposition pour déshonorer les sages, et L’ESPRIT DES VIVANTS a choisi les choses faibles de cette disposition pour déshonorer les fortes.»

(1 Cor. 1:19,27).

 

Heureusement tout n'est pas perdu, le Seigneur a donné l'explication par sa Sainte Présence qui nous habite.

Nous avons dit dans le chapitre précédent que nous sommes tous dans une phase de formation, tout comme l'enfant dans le sein de sa mère est formé graduellement en attendant la lumière d'un nouveau jour.


Spirituellement cela se rapporte à la transformation que le Seigneur opère en nous dont le but final est notre transformation totale à son image. Si le péché n'existe plus c'est qu'il a changé de nom et de fonction sous la grâce par la puissance de l'Esprit des vivants.

Le mot «péché» signifie littéralement «égarement», et son contraire veut dire «lucidité, ordre, prudence». Or la puissance de l'égarement est transformée en puissance de redressement dont la base est la prudence, c'est à dire la sagesse. En d'autres mots, sous la grâce tous les différents péchés, et la liste est longue, sont transformés graduellement en leurs contraires:


l'orgueil en humilité, l'arrogance en douceur, la cruauté en compassion, le mensonge en franchise, l'hypocrisie en honnêteté, l'immoralité en pureté, la lâcheté en courage, etc..


 

Pour comprendre ce sujet qui a demeuré inconnu pour de nombreuses générations, il faut être complètement honnête avec soi-même, et admettre, que même si nous sommes sous la grâce, nous avons des failles dû à la faiblesse de notre nature humaine qui nous pousse naturellement à avoir des passions et des désirs pour les choses de la chair, et que parfois nous succombons.


A cause du manque de réalisation de cette vérité concernant la transformation du péché, nous sommes tracassés et notre conscience est troublée.

C'est la raison pour laquelle nous faisons des rechutes et que le péché revient constamment nous harceler, lorsque dans notre mémoire nous faisons des petites excursions dans notre ancienne vie.


Le terme précis pour expliquer cette faille est «nostalgie» dite aussi «vague à l'âme»:


«Regret ou aspiration mélancolique d'une chose, d'un état, d'une existence que l'on a eu(e) ou connu(e); désir d'un retour dans le passé par la mémoire ou l'imagination qui nous fait ressentir de nouveau certaines expériences déjà vécues, en bien ou en mal, et qui peuvent nous pousser à agir pour les satisfaire ou les renoncées, dépendant de l'attitude du moment».


Il s'agit ici d'un cas typique dans lequel la puissance de redressement peut agir en conséquence des actions posées, pour transformer la situation en bénédiction. La nostalgie est donc transformée en son contraire


«la gaieté, l'allégresse, le bonheur, le contentement, l'enthousiasme, la joie, le rayonnement».

 

Ainsi avec la puissance du redressement nous devenons conscients de nos failles et faiblesses, nous sommes éclairés par l'Esprit de Christ et laissons passer la lumière de sa Sainte Présence en nous à travers le voile de notre conscience qui se reflète dans nos paroles et nos actions à la gloire de son NOM.


Ainsi, sous la grâce, on ne peut plus parler de péché mais de redressement. Or le redressement implique la rectification du caractère et des attitudes, ainsi que la droiture dans nos raisonnements et nos pensées, de même que la justice et le bon équilibre en tout ce que nous faisons en demeurant complètement transparent devant les autres. Le redressement est devenu une des plus belles qualités que nous avons sous la grâce, il nous pointe toujours dans la bonne direction, vers Christ en nous.




 

LE DILEMME DE LA MORT SOUS LA GRÂCE


     Les passages de 1 Cor. 15.55-56 que nous avons vu plus haut, nous disent non seulement que le péché n'existe plus, mais que la mort aussi n'existe plus. Si la loi est la puissance du péché, le péché est celui qui provoque la mort en nous. Or puisque la loi n'existe plus sous la grâce, il est évident que le péché et la mort n'existe plus.

Nous avons traité la question du péché dans le chapitre précédent, maintenant il est question du dilemme de la mort sous la grâce. On peut définir la mort comme étant la fin ou cessation de la conscience d'existence en ce monde qui nous introduit dans la conscience d'une existence éternelle en l'autre. Puisque telle est la vérité révélée, comment se fait-il que la mort soit encore avec nous sous la grâce?



La réponse est qu'il y a trois aspects dans la mort:


 physique,

spirituelle,

et éternelle.


La mort physique est causée par la transgression de la loi d'interdiction dans le Jardin d'Éden.


La mort spirituelle est notre séparation avec l'Esprit des vivants par cette même transgression.


Tandis que la mort éternelle est la condamnation pour cette transgression dans des peines sans fin dans une conscience d'isolation totale et absolue qu'on nomme l'enfer.


La mort physique incorpore ces deux autres aspects, ils en sont inséparables.

Sauf que sous la grâce il y a un changement de condition et de direction dans le but final. Mais cela n'explique pas le pourquoi de sa présence en ceux qui vivent présentement sous la grâce. Puisque la cause de la mort est enlevée, il serait logique de penser qu'au moment même de notre conversion par la puissance de l'Esprit des vivants, que nous serions instantanément transportés dans le royaume éternel avec un nouveau corps.


Mais tel n'est pas le cas. Donc pourquoi la mort demeure-t-elle encore avec nous? La réponse se trouve dans le fait que la mort est un processus graduel de détérioration en notre vivant, mit en motion par le péché originel que nous héritons de nos parents depuis le début des temps.


Tout comme la grâce implique un processus de transformation graduelle, la mort implique un processus de corruption graduelle qui engendre toutes sortes de déviances regrettables: le crime, la perversion, la manipulation, l'intimidation, la domination, la maladie, et des fléaux de toutes sortes utilisées par l'Esprit des vivants comme avertissements aux hommes de la terre.

 

Ainsi sous la grâce la mort est un processus d'attente qui contribue à fortifier les différents aspects de notre transformation en vue de notre instruction et des corrections nécessaires à notre développement spirituel, la durée étant déterminée par le Seigneur Jésus Lui-même qui est le Maître absolu de notre vie et de notre transformation.


Nous attendons ainsi que notre corps soit réduit à la poussière ou transformé à l'image parfaite de Christ lors de son apparition finale en ce monde.

Notre attente n'est donc pas vaine, car nous portons en nous le germe d'une nouvelle vie éternelle, à savoir Christ en nous l'anticipation de la gloire.


La mort a donc son utilité sous la grâce pour le perfectionnement des saints élus. Elle est donc nécessaire puisque sa source n'est plus le péché, mais la grâce de la foi en Jésus-Christ.


Tout comme le péché ou puissance d'égarement a cessé d'exister et fut transformé en puissance de redressement, la puissance de la mort fut transformée en puissance d'une nouvelle vie sans fin dans la gloire de la Sainte Présence de Christ.


En ce sens véridique la mort n'existe plus pour les enfants de la promesse d'un héritage éternel.


Or nous avons cette assurance en nous par la Sainte Présence de Christ qui nous habite. Nous sommes à Lui car nous lui appartenons, car il nous a racheté de la puissance des ténèbres par son sang qu'il a versé sur la croix en notre faveur.



 

A Christ seul soit la Gloire

Amen !

  


LA COEXISTENCE DE LA LOI ET LA GRÂCE


ÉTABLIR LA LOI PAR LA FOI 


L'AFFRANCHISSEMENT DE LA LOI ET L'ÉVANGILE 


LE PROBLÈME DU PÉCHÉ SOUS LA GRÂCE


LE DILEMME DE LA MORT SOUS LA GRÂCE