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A Christ seul soit la gloire !

Le Renoncement dans l'expiation de JESUS le Christ

Par Jean Leduc

Juin 2020

  



LE RENONCEMENT OU L'AMOUR DE DIEU?


     Le mot Expiation est le terme qui est venu à être largement utilisé pour désigner l’œuvre de substitution du Christ dans son sacrifice sur la croix.


Ce terme se trouve plusieurs fois dans l’Ancien Testament dans la racine hébraïque kaphar.


Dans le Nouveau Testament il y a un terme parallèle dans Rom. 5:11 katallage qui se réfère à la réconciliation par l'expiation dans le sacrifice de Christ sur la croix.


Mais ce terme lui-même n’est pas suffisant pour exprimer tout ce qui est impliqué dans l’œuvre parfaite de Christ. En fait, aucun terme ne peut exprimer pleinement les multiples aspects à partir desquels, selon l’Écriture, cette œuvre du Seigneur Jésus, le Christ, le Messie promit depuis le début des temps (Gen. 3:15), comme il devrait se faire explicitement. Toutefois, l’expiation, lorsqu’elle est comprise dans la façon dont l’utilisation a été déterminée, est suffisamment inclusive pour servir de désignation générale.



Toute doctrine sur l’expiation est mal orientée dès le départ si elle ne tient pas compte du fait que l’expiation est la provision assurée du renoncement éternel de l'Esprit des vivants envers ses élus:


«Car L’ESPRIT DES VIVANTS s’est tant résigné pour cette disposition de la loi, qu'il s'est donné lui-même comme seul Fils engendré, afin que ceux qui ont cette assurance de lui ne périssent point, mais qu'ils possèdent la vie éternelle.»

Jean 3:16 (Bible Machaira 2020)

1 Jean 4:10   Rom. 5:8; 8:32   Eph. 2:4-9   1 Jean 4:9


Le titre «Esprit des vivants» (Elohim) dans ces textes se réfère spécifiquement au Souverain Suprême (YaHWeH) manifesté dans la chair comme Fils, le Descendant-prodigieux qui était son enveloppe visible et corporelle. JÉSUS était donc l'Esprit Éternel, la Source même de l'existence de toutes choses, l'Origine de la création qui s'est abaissé au niveau de l'homme en prenant un corps de chair, venant parmi nous comme Serviteur.


Nous avons donc ici le renoncement suprême dans une humilité absolue et parfaite. Le mot renoncement signifie sacrifice, ces deux termes signifient une seule et même chose. Ainsi nous comprenons que l'Esprit des vivants, notre Souverain Suprême, est un éternel renoncement dans l'essence de son existence dans laquelle il renonce éternellement à Lui-même, se retrouvant Lui-même dans le renoncement de Lui-même, dans une pleine satisfaction de Lui-même en l'image de Lui-même.

C’est donc à l’initiative du renoncement du Souverain Suprême que notre attention est attirée quand nous pensons à l’expiation. Et tout ce qui a été réalisé par l’engagement de Christ se rapporte toujours à la conception et au but du renoncement éternel qui est l'essence même de son existence sublime et souveraine. C’est l’orientation que les représentants de la doctrine Christophilienne ultra-calviniste reconnaissent comme véridique et essentielle, et c’est cette représentation de la vérité qu'ils affirment être le renoncement ou résignation de l'Esprit des vivants et l'intention du Souverain Suprême dans le sacrifice de Christ sur la croix. Le renoncement est donc l'Évangile, c'est à dire le Message de la Grâce souveraine en l'expiation de Jésus le Christ dans son renoncement en faveur de ses élus.

 

Il y a toutefois dans le Nouveau Testament deux mots qui sont en réalité un seul pour expliquer la définition de l'expiation qui ont été négligés et ignorés par les théologiens et les exégètes, et dont le sens, à cause de cela, est demeuré inconnu par les traducteurs ecclésiastiques.

Dans le Grec, l'expiation est représentée dans les termes agape et agapao, mots composés qui, selon l'étymologie, signifient littéralement: Exercer une forte pression pour écraser les raisins pour en faire sortir le jus qui produit le bon vin. L'emphase dans cette signification est sur le mot «pression». Cette pression correspond à la force des impulsions impliquées dans le renoncement qui sont la base de la grâce. Ces termes se rapportent directement à l'extrême souffrance que le Seigneur Jésus a subie dans son offrande de Lui-même en sacrifice expiatoire sur la croix pour le rachat de ses élus.


Cela est le renoncement de l'Esprit des vivants en action, sans lequel le salut serait impossible. La base de l'expiation est donc le renoncement de Christ qui est attribué à ses disciples afin qu'ils renoncent à eux-mêmes par l'assurance de la substitution en leur faveur. En d'autres mots, le renoncement des disciples est celui de Christ et non une faculté naturelle de l'être humain. Aucun ne peut renoncer parfaitement à lui-même si ce n'est par la Sainte Présence de Christ qui vient habiter en son cœur dans la réalisation que c'est déjà un fait accompli en sa faveur, et qu'il doit marcher dans cette assurance tous les jours de sa vie en ce monde.

 

Malheureusement le mot «renoncement» a été maladroitement traduit par le mot «amour» dans la majorité des versions de la Bible, ce qui a donné l'opportunité aux sectes dites chrétiennes qu'on nomme des églises, d'abaisser Dieu au niveau de l'homme, c'est à dire qu'elles ont créé Dieu à leur image, faisant du renoncement dont elles n'avaient aucune notion, un sentiment purement humain et charnel qu'elles nomment de l'amour.

L'erreur s'est glissée dans le christianisme ecclésiastique à cause que dans l'ancienne culture grecque, le mot qui est désigné comme «amour» en notre langue, porte trois différentes significations:


philios désigne l'affection qu'une personne détient pour un autre comme l'amitié; la tendresse, la compassion, etc.. Il s'agit donc en notre langue d'un amour sentimental qui est naturel à l'homme.


Nous avons aussi le mot porneos pour décrire l'attraction sexuelle à qui les grecques livraient un culte dans des temples dédiés à la prostitution.


Puis finalement nous avons le mot agapaos (agape) qui était utilisé pour décrire les ferveurs mystiques aux dieux ou héros du peuple, et vénérés dans les religions à mystères.


Ce terme désignait le dévouement à leurs êtres divins, leurs dieux et déesses, signifiant la détermination d'une personne d'accepter l'inévitable de leur destin dans son service envers son dieu ou son maître ou à une situation quelconque. Il s'agissait en effet d'une attitude de renoncement et non d'affection ou amour sentimental. Le terme agapao a été choisi par les apôtres qui ont rédigés les écrits du Nouveau Testament en Grec, pour décrire le renoncement dans l'essence de l'existence du Souverain Suprême qui, au temps désigné, renonça aussi à Lui-même en prenant un corps de chair dans le sein d'une vierge, afin de s'offrir en sacrifice expiatoire sur la croix pour le rachat de ses élus.

 

Mais le mot agapao perdit son sens de renoncement avec les traductions latines de la Bible, car le Latin détenait une différente mentalité que le Grec, et attribua injustement à ce terme le sens de philios d'un amour sentimental. On en voit les répercussions dans les doctrines du catholicisme qui surgirent au 4e siècle et par après dans toutes les générations jusqu'à la nôtre.


Même les grands réformateurs du 16e siècle, qui avaient des copies du Texte Grec original, ont gardé cette fausse notion, tellement elle était ancrée dans leur conscience. Ainsi de nos jours on ne parle que de l'amour de Dieu au niveau sentimental qui stimule les émotions, et non plus du renoncement qui implique le sacrifice de soi en faveur d'un autre. Le résultat étant un faux christianisme égocentrique avec un faux évangile et un faux salut, et même un faux dieu à trois têtes.


En fait, le Cerbère nicéen des théoriciens du néo-platonisme a remplacé le vrai Dieu dans la conscience des crédules et des ignorants qui ne demandent pas mieux que de croire en une telle abomination, et cela à leur perte. Ainsi ils adorent par duplicité le Cerbère ou chien à trois têtes qui était le gardien des portes de l'enfer dans la mythologie, sans savoir réellement ce qu'ils font, s'imaginant qu'il s'agit du Dieu de la Bible. La contamination de cette perversion monstrueuse touche des foules innombrables marquées du sceau de la Bête depuis des siècles, car le dogme de la trinité est la doctrine de l'Antichrist, et ceux qui la supportent sont tous des antichrists, sans exception.


Mais Dieu est le seul qui peut frapper droit avec un bâton croche et il s'est servi de plusieurs d'eux à travers l'histoire pour manifester certaines vérités, ce qui ne veut pas dire que ceux-ci étaient réellement chrétiens. Lors de l'arrestation de Jésus, le souverain sacrificateur avait prophétisé la vérité correctement qu'un homme devait mourir pour le peuple d'Israël, et pourtant il était un fils du diable, un réprouvé exclu de la grâce.

Or les voies de Dieu sont au-dessus de nos voies, ses pensées sont au-dessus de nos pensées. Il fait ce qu'il veut dans les cieux et sur la terre pour la réalisation de sa gloire et l'accomplissement de ses dessins. Il est Dieu et il n'a aucun besoin de la permission de personne pour agir.

 

Cette abomination d'un amour sentimental est courante dans tout le christianisme ecclésiastique depuis de très nombreuses générations, ce qui permet à leurs dirigeants spirituels de jouer sur les émotions des gens et de les endoctriner plus facilement.




LA GRÂCE ÉLECTIVE DU RENONCEMENT


     Dans l'ensemble des textes du Nouveau Testament il est clair que le renoncement est la source de l'expiation. Nous obtenons ainsi la grâce d'une révélation merveilleuse de la nature et de la pensée de l'Esprit des vivants qui évoque l’adoration et la louange. C’est une révélation qui découle des richesses inestimables de la grâce de l'Esprit des vivants envers ses élus seuls qui en obtiennent les plus grands privilèges.


Mais l’Écriture permet non seulement, mais exige une plus grande caractérisation de ce renoncement sublime de l'Esprit des vivants qui se différencie en ce qui concerne ses objets. C’est du renoncement de l'Esprit des vivants que l'apôtre Paul a en vue quand il parle de Celui qui «n’a pas épargné son propre Fils, mais l’a livré pour nous tous» (Rom. 8:32). Or quelques observations sont nécessaires ici: premièrement le mot «Fils» dans le Grec ou huios est utilisé non seulement pour désigner un fils, mais aussi un enfant et même une postérité et un peuple.


Mais il y a plus, car ce terme porte dans son essence primaire le sens «d'engendrement». En nous référant au passage de Rom. 8:32 cela nous indique «l'Esprit des vivants ne s'est pas épargné dans son propre engendrement, mais qu'il s'est livré Lui-même pour le rachat de tous ses élus»,

car le mot «tous» dans ce contexte ne signifie pas tous les hommes, mais seulement ceux qui ont été choisis d'avance depuis avant la fondation du monde pour hériter de la promesse de la grâce du salut en Jésus le Christ.

 

Mais deuxièmement c’est aussi dans ce contexte de l’orbite définie par Romains 8:29 que ce renoncement sublime doit être compris, et ce dernier texte parle d'un renoncement distinctif qui prédestine à une conformité de fin déterminée à l’image de Christ. Les passages d'Éphésiens 1:4,5,11 ont le même effet. L'Esprit des vivants s'est choisi un peuple en Christ et dans son renoncement qui les a prédestinés à l’adoption par Jésus le Christ qui Lui-même est prédestiné à s'offrir en sacrifice pour eux, comme il l'a déterminé de toute éternité. On annulerait le témoignage de l’Écriture si nous ignorions la différenciation que le renoncement de l'Esprit des vivants détient en relation avec l’expiation, comme étant l'essence même de son existence éternelle distinctif, et comme ce qui garantit la conception de la grâce élective du Souverain Suprême en notre faveur.

 

La nécessité du renoncement de l'Esprit des vivants est la cause de l’expiation. Mais pourquoi le renoncement de l'Esprit des vivants est-il compris de cette façon, si ce n'est pour la réalisation de son intention suprême. En fait c'est qu'il n’y avait aucun autre moyen que par l’effusion de son propre sang dans son engendrement comme Fils, puisqu'il est omnipotent et souverain. Il n'y avait aucun autre moyen de pardonner le péché de ses élus que par l'expiation.

Or l'Esprit des vivants était pleinement satisfait d’adopter cette méthode, parce qu'elle avait le plus grand nombre d’avantages et de bénédictions pour la réalisation de sa gloire. Il n'aurait pu racheter ses élus sans l’effusion de sang, car l'âme est dans le sang.


La conscience de l'existence charnelle ne pouvait plus percevoir la grâce de sa Sainte Présence à cause du péché qui avait entièrement contaminé tous les aspects de la nature humaine.


Il fallait qu'il agisse ainsi pour changer la conscience de l'existence qui était devenue entièrement corrompue, et donner à ses élus un nouveau cœur par l'habitation de la Sainte Présence de Christ en eux pour les transformer à son image. Alors il a librement choisi de le faire pour amplifier la gloire de Sa grâce et renforcer le caractère précis du salut qu'il leur accorda par le renoncement dans l'expiation.




LES DIFFÉRENTS ASPECTS DE L'EXPIATION


     L'expiation est le moyen effectué pour apaiser la colère divine pour nos transgressions de la loi qui demandait la mort de celui qui violait ses principes. Il s'agit d'une réparation faite à notre relation avec l'Esprit des vivants pour les péchés commis qui assuraient notre perdition éternelle. L'expiation demandait que le sang du pécheur soit versé comme peine jugée compensatoire.


Ainsi elle nécessitait que la colère du Souverain Suprême s'abattre sur le coupable afin que le prix de la rançon soit payé à plein pour apaiser l'Esprit des vivants et le rende propice de nouveau envers son peuple. La réparation implique ainsi un ajustement d'attitude et de comportement dans un esprit de reconsidération et d'humilité.


La condamnation, la punition, les sanctions, la réparation, la rançon, le rachat, la purification, la rédemption, la reconsidération, la justification et l'adoption sont les différents aspects ou caractéristiques de l'expiation. Ainsi, comme nous voyons, l'expiation ne concerne pas seulement le pardon des péchés, il y a beaucoup plus d'impliqué dans ce principe essentiel au salut.

 




Puisque les exigences de la rançon à payer pour notre délivrance sont trop grandes pour que l'homme soit capable de les rencontrer à cause de sa nature humaine déchue et corrompue, il a fallu que l'Esprit des vivants en prenne la charge Lui-même, comme il l'avait déterminé de toute éternité, autrement aucun ne pourrait être sauvé car tous les hommes sont pécheurs sans exception. Aucun ne peut se racheter lui-même de sa condition lamentable et désespérée qui assure sa perdition éternelle (Psm. 49:8,9).


Le Seigneur Jésus qui est Lui-même l'Esprit des vivants, notre Souverain Suprême, s'incarna dans la chair pour rencontrer les exigences du rachat en payant la rançon demandée par sa mort sur la croix comme notre Substitut afin que nous soyons délivrés de sa condamnation, puis ressuscita d'entre les morts pour nous donner une nouvelle vie en venant habiter en nous par sa Sainte Présence, assurant notre participation avec Lui dans sa gloire éternelle. Quelle grâce, quelle merveille nous obtenons par Lui et avec Lui, étant fait membre de son Corps pour l'éternité.


Nous nous en réjouirons éternellement. Il n'y aura aucun moment que nous lui en seront pas reconnaissant. Ainsi nous vous implorons de magnifier son NOM car il en est digne (Phil. 2:9,10).

 



Dans le passage de Matthieu 20:22 qui se trouve uniquement dans les traductions de la Bible dont le Nouveau Testament est basé sur le Texte Reçu Grec, il est dit dans une traduction précisée sur le sens des mots dans l'original:


«Mais Jésus, répondant, leur dit: vous ne savez ce que vous demandez. Pouvez-vous boire la coupe que je dois boire, ou être introduits dans l'engagement que je dois expier? Ils lui dirent: Nous le pouvons.»

(Mat. 20:22; Bible Machaira 2020).


Dans ce passage, le mot «expier» est baptizo, terme qui porte les nuances de «engager, assimiler, identifier, consacrer, purifier par expiation». L'engagement du Seigneur Jésus dans son ministère de Souverain Sacrificateur consistait à expier les péchés de son peuple d'élus en s'offrant Lui-même comme sacrifice sur la croix pour les racheter de la malédiction de la loi qui exigeait la mort du pécheur pour la réparation de la relation avec l'Esprit des vivants.


La consécration est reliée directement à l'expiation, les deux sont inséparables et détiennent un seul et même but: le pardon et la purification des péchés par un sacrifice d'offrande au Souverain Suprême, afin d'apaiser sa colère envers ceux qui ont transgressé la loi.

 



Or dans la grande majorité des traductions de la Bible, le mot pour baptizo est soit baptême ou baptiser. Mais ce que les gens ne réalisent point, à cause de leur endoctrinement ecclésiastique, est que le mot «baptême» n'est pas une traduction mais une translittération, c'est à dire qu'il n'a jamais été traduit mais simplement adapté à notre langue sans donner sa signification réelle.


Il y a plusieurs autres mots de la sorte dans la Bible que les traducteurs ecclésiastiques ne se sont pas donné la peine de traduire, faute d'un manque de compréhension occasionné par leur orgueil qui les aveuglait à la vérité. L'endoctrinement ecclésiastique avait fait ses ravages dans la conscience de ceux qui se disaient chrétiens. Ils préféraient les rituels variés d'un baptême d'eau qui satisfaisait la convoitise des yeux et de la chair, à la vérité du sens réel de ce terme qu'ils ne pouvaient comprendre.


Ce n'est que par la Sainte Présence de Christ en nous, l'Esprit de vérité, que nous pouvons en saisir le sens réel. Tout le reste est futile et ne contribue qu'à l'égarement et à la séduction. Le contexte de toutes les Saintes-Écritures nous indique clairement que le terme baptizo est en relation avec l'expiation. Dénier ce fait est de rejeter la grâce du salut.

 

Contrairement à ce que disent les réprouvés et imposteurs du christianisme ecclésiastique, le baptême d'eau était une ordonnance de la loi et non de la grâce.

Son but était strictement d'annoncer la venue du Messie en Israël, ce que Jean le Baptiste a fait et déclaré publiquement (Jean 1:31). Mais certains de ses disciples continuèrent cette pratique du temps de l'existence du temple à Jérusalem qui était le centre de l'autorité de la loi de Moïse. Toutefois Jésus Lui-même n'a jamais baptiser avec de l'eau, ni a-t-il enseigner personne à le faire?


Le baptême dont parle Jésus dans Matthieu 28:19 n'était pas un baptême d'eau mais une consécration des nations par la proclamation du message de la grâce envers les élus qui s'y trouvaient, nous indiquant que la grâce est sélective et exclusive. Ce qui fut pleinement réalisé par les apôtres, particulièrement par l'apôtre Paul (Rom. 10:14-18). Par après, lorsque le ministère non-transmissible des apôtres fut terminé, le message de la grâce fut confiné par écrit afin que la Bible elle-même porte la charge de transmette le témoignage de la vérité aux nations du monde entier.


Dorénavant la Bible, Parole de Dieu perpétuellement et entièrement inspirée, détient l'autorité suprême sur la foi et les consciences. La cessation des ministères et des dons miraculeux fut ainsi assurée, mais le témoignage du renoncement qui est la base de la grâce, continua dans les Saintes-Écritures qui respirent de l'Esprit des vivants comme une lumière qui brille dans les ténèbres de ce monde dépravé et rebelle.




LES EXIGENCES DE LA JUSTIFICATION


     Le salut exige non seulement le pardon du péché, mais aussi la justification et l'adoption du pécheur dans le sacrifice de la croix. Et la justification, dans et par le sang de Christ, exigeait une justice parfaite comme dans l'incarnation de l'Esprit des vivants qui demandait une justice pleine, impérissable et inaltérable, une justice avec la propriété et la qualité divine du renoncement (Rom. 1:17; 3:21-22; 10:3; 2 Cor. 5:21; Phil. 3:9).


C’est la justice de l’obéissance du Christ (Rom. 5:19). Or seulement l'engendrement de l'Esprit des vivants comme Fils pouvait remplir toute la mesure et les engagements de la volonté du Souverain Suprême, aurait pu fournir une telle justice. Un concept de salut dépourvu de la justification que cette justice donne est une abstraction dont l’Écriture ne sait rien. Ça serait plutôt une vraie abomination, car la justice de l'Esprit des vivants est reliée à l'expiation et ne peut en être séparée.

 

Le péché est une contradiction à l'Esprit des vivants, et il doit réagit contre lui avec sainte colère. Où que se trouve le péché, la colère de l'Esprit des vivants réagit envers lui avec indignation (Rom. 1:18). Sinon, l'Esprit des vivants rejetterait sa propre sainteté, sa justice et sa vérité. Mais la colère doit être enlevée si nous voulons jouir de la faveur de l'Esprit des vivants que le salut implique.

Et la seule disposition pour l’élimination de la colère est la propitiation dans le sacrifice de la croix. Cela assurément l’interprétation de Romains 3:25,26, que l'Esprit des vivants a mis en avant le Christ comme une propitiation, pour déclarer Sa justice, qu’Il déclarait juste en justifiant l’impie par l'assurance de l'expiation.

 

La croix de Christ est la démonstration suprême du renoncement de l'Esprit de vivants (Rom. 5:8; 1 Jean 4:9, 10). Mais serait-ce une démonstration suprême du renoncement si la fin n'avait aucune garantie d'atteindre son but proposé. Évidemment que non! Elle n'aurait pu être l'assurance de la grâce dans l'expiation pour notre justification sans cela. Serait-il bon d’obtenir la fin autrement que par l’agonie de Gethsémani et la résignation du Calvaire, si le résultat avait pu être atteint par des moyens moins coûteux? Absolument pas, car l'Esprit des vivants est renoncement dans l'essence de son existence, il n'aurait pu faire autrement dans son engendrement.


En cela, nous ne pouvons pas supprimer la signification de la prière de Gethsémani (Matt. 26:39). S’il avait été possible que la coupe de la souffrance passe sans qu'il la boive, sa prière aurait sûrement été exaucée, mais cela n'était pas dans le plan de l'Esprit des vivants. Ce n’est que lorsque les exigences indispensables accomplies par la souffrance de Jésus jusqu’à la mort sont correctement évaluées, que nous pouvons voir la merveille de l’amour de l'Esprit des vivants dans l’épreuve extrême du Calvaire.

Le renoncement du Souverain Suprême envers ses élus était si grand, qu’Il avait décrété leur rédemption même au coût si le coût élevé de l’arbre maudit. Lorsque le calvaire est vu sous cette lumière, alors le renoncement manifesté non seulement prend un sens, mais nous remplit d’étonnement notre adoration. Vraiment, cela est le renoncement sublime de sa grâce merveilleuse en notre faveur, afin que nous soyons justifiés dans le sang de l'expiation.

 

La croix n'était pas une nécessité hypothétique de l’expiation, mais d’un salut réel réalisé dans de grandes souffrances qui avait été conçu avant la fondation du monde. Il n'aurait pu être accompli sans la mort de Christ. L’Écriture n'en connaît aucun autre par lequel nous sommes sauvés et déclarés justes devant l'Esprit des vivants. Christ notre Substitut a tout accompli en notre faveur pour la gloire de son NOM afin que nous héritions les promesses d'un royaume éternel préparé pour nous depuis avant la fondation du monde.



 

LA NATURE DE L'EXPIATION


     La nature. La nature de l’expiation est concernée par la façon dont l’Écriture caractérise les engagements et les réalisations de l'œuvre de Christ dans son ministère de Souverain Sacrificateur, dont les enjeux avaient été déterminés d'avance dans le décret éternel de l'Esprit des vivants. La plus fondamentale et la plus inclusive de ces catégories est l’obéissance qui était l'une des caractéristiques principales de Christ. L'obéissance est l'essence même de l'humilité qui est la base de la grâce réalisée dans le renoncement de Christ. Et il y a quatre catégories qui sont le sacrifice plus spécifique, la propitiation, la réconciliation, et la rédemption.

 

1- L'Obéissance

L’obéissance ou soumission ne définit pas pour nous le caractère spécifique des autres catégories, mais elle nous pointe vers la capacité dans laquelle le Christ libère toutes les phases de son œuvre d'expiation. Aucun passage dans l’Écriture ne fournit plus d’instruction sur notre sujet que Ésaïe 52:13-53:12. C’est en la qualité de Serviteur que la personne en vue est introduite et c’est dans la même capacité qu’elle exécute sa fonction expiatoire (Esa. 52:13, 15; 53:11). Le titre «Serviteur» tire son sens du fait qu’il est le Serviteur du Souverain Suprême dont il est l'enveloppe corporelle, et non le Serviteur des hommes (Esa. 42:1, 19; 52:13), mais aussi Serviteur de ses disciples élus qu'il transformera à son image dans son ministère d'exaltation.

Comme Serviteur cela implique la soumission et l’accomplissement de la volonté du Souverain Suprême qui est en Lui comme nature divine. Le Seigneur Jésus Lui-même confirme ce que l’Ancien Testament a prédit. «Car je me suis abaissé de la Divinité Suprême, pour faire, non ma volonté, mais la volonté de celui en moi qui me transperce de sa présence (Jean 6:38; 4:34; 10:17, 18).


La lumière du Souverain Suprême en Lui traversait son enveloppe charnelle comme témoignage de sa présence pour approuver son obéissance. En d'autres mots, comme la lumière traverse le voile d'une lampe, Jésus, étant parfaitement Dieu et parfaitement Homme, brillait de la Sainte Présence en témoignant de la vérité du message de la grâce qu'il proclamait. Cela était impossible à un homme normal de ce monde à cause de sa nature corrompue par le péché. Ses agissements portaient l'accomplissement de sa mission de rédempteur.


Il l'a exécuté dans la soumission au commandement du Souverain Suprême, et dans l’exercice de l’autorité messianique qu'il détenait. Le témoignage de l'apôtre Paul est du même effet que celui de l’Ancien Testament et de Jésus lui-même, car il avait été mandaté du Seigneur dans des visions et révélations sublimes, comme celle qu'il nous transmet dans Philipiens 2:5-11.




Car ce texte en ce qui concerne la capacité dans laquelle Jésus a agi, s’attache merveilleusement à Ésaïe 52:13-53:12 pour nous présenter l’événement climatique de l’engagement de Jésus, dans sa mort de la croix, comme un acte d’obéissance. Et Romains 5:19 exprime que c’est par l’obéissance de Christ que beaucoup sont constitués justes. Cette preuve montre que notre pensée concernant la nature de l’expiation, n’est pas conditionnée bibliquement à moins qu’elle ne soit régie par le concept de l’obéissance de Christ en sa qualité de Serviteur, remplissant l'intention du Souverain Suprême qui avait été désignée de toute éternité.

 

Nous ne devons pas considérer cette obéissance mécaniquement ou quantitativement. Il ne s’agissait pas simplement de la somme totale des actes formels d’obéissance. L’obéissance découle du complexe positionnel du motif, de l’intention, de la direction et du but. Et puisque notre Seigneur était vraiment humain et a accompli la volonté du Souverain Suprême dans la nature humaine, nous devons apprécier la progression de la connaissance, de la compréhension, de la résolution, et de la volonté qui était nécessaire et qui est venue à l’expression dans la décharge de la volonté du Souverain Suprême dans ses demandes croissantes sur Lui, jusqu’à ce que ces demandes atteignent leur apogée dans la mort sur la croix. Cela explique le mot en Hébreux 5:8 qu’il «a appris l’obéissance des choses qu’il a subies». À aucun moment Il n’était désobéissant.


Mais les exigences de l’obéissance étaient si vastes et progressivement exigeantes qu’il dut apprendre dans le four de l’épreuve, de la tentation et de la souffrance.

Depuis que son obéissance atteignait ainsi la perfection et l’exhaustivité requises pour la décharge de ses engagements dans toute la mesure de leurs exigences, Il fut rendu parfait comme Capitaine du salut (Heb. 2:10) et «étant rendu parfait, il devint l’auteur du salut éternel à tous ceux qui lui obéissent» (Heb. 5:9). C’est sans dire que c’est par obéissance qu’il a accompli le salut des nombreux fils qui doivent être portés à la gloire, et nous voyons à quel point l’obéissance de Christ est essentielle au salut envers ses élus seuls et selon le bon plaisir de sa volonté.

 

2- Le Sacrifice

Il y a des preuves abondantes dans le Nouveau Testament pour montrer que le don du Christ de Lui-même, doit être interprété en termes d’offrande sacrificielle (1 Cor. 5:7; Eph. 5:2; Heb. 7:27; 8:3; 9:14, 23, 25, 26, 28; 10:10, 12, 14, 26). En fait, le mot «don» ou «charis» en Grec signifie proprement «offrande», et en aucune façon doit-il être compris dans le sens moderne de «présent» ou «cadeau».


Et ce ne sont pas seulement ces déclarations expresses qui soutiennent ce concept, mais aussi des références qui ne peuvent être interprétées qu’en termes d’autel du sacrifice, par exemple comme nous voyons dans Heb. 13:1-13.

La notion de sacrifice entretenue par ces auteurs du Nouveau Testament est celle dérivée de l’Ancien Testament, car les allusions au rituel sacrificiel de l’économie lévitable font apparaître que ce dernier a fourni le type en termes de laquelle le sacrifice de Christ devait être interprété. Les sacrifices de l’Ancien Testament étaient expiatoires de la culpabilité des péchés du peuple.


C’est particulièrement vrai pour les offrandes de péché, et celles-ci sont spécifiquement en vue dans certains passages du Nouveau Testament (Heb. 9:6-15, 23, 24; 13:1-13). L’idée de l’expiation est l’élimination de la responsabilité qui s’accumule du péché. Le sacrifice est la disposition par laquelle cette responsabilité est supprimée, c’est l’endurance substitutive de la pénalité et le transfert de responsabilité de l’offrant au sacrifice. Ainsi en est-il pour nous dans le sacrifice Christ dans lequel il prend la responsabilité de nos péchés pour nous délivrer de sa condamnation une fois pour toutes.


 

Les sacrifices de l’Ancien Testament étaient vraiment typologiques du sacrifice du Christ. Les passages d'Ésaïe 53:10, 11, s’appliquent expressément au sacrifice de soi du Serviteur:


« Or il a plu à L’ADMIRABLE de le frapper; il l'a mis dans la souffrance. Quand son âme aura fourni le SACRIFICE DE CULPABILITÉ, il se verra de la postérité, il prolongera ses jours, et le bon plaisir de L’ADMIRABLE prospérera dans ses mains.

Il considérera l'affliction de son âme, il en sera rassasié; par son discernement, mon serviteur juste en justifiera plusieurs, et lui-même portera leurs iniquités.» (Esa. 53:10,11; Bible Machaira 2020).


Ceci était représenté au sens figuré par l’offrande propitiation, et dans les passages du Nouveau Testament. Les offrandes lévitiques fournissent l’analogie d'après laquelle le sacrifice du Christ doit être compris. Mais plus important est le fait que le sacrifice du Christ est l’archétype après lequel ils ont été modelés, car Christ Lui-même avait été prédestiné avant la fondation du monde dans le Conseil de l'Esprit des vivants afin s'offrir en sacrifice pour le rachat de ses élus (1 Pierre 1:17-20), ils étaient des modèles des choses dans les cieux et seulement des figures de la vraie (Heb. 9:23, 24).


L’offrande du Christ est l’exemple céleste. C’est une confirmation supplémentaire de ce qui a été signifié dans l’ombre par les offrandes rituelles, à savoir l’expiation, qui était transcendante et vraiment réalisée dans le sacrifice de Christ.

L’ombre des choses dépeint le contour de la réalité. C’est, cependant, cette vérité, que le sacrifice du Christ est la réalité céleste, qui assure l’efficacité et la finalité et la perfection de Son sacrifice en contraste avec les lacunes évidentes des offrandes lévitiques (Heb. 9:9-14, 24-28): «Par une offrande, il a perfectionné pour toujours eux qui sont sanctifiés» (Heb. 10:14).


C’est l’œuvre de Christ, vue en termes de sacrifice, qui pousse au premier plan la haute charge sacerdotale de notre Souverain Sacrificateur et Rédempteur. Sous la loi de Moïse c'était la prérogative du sacrificateur d’offrir le sacrifice et seulement dans l’exercice de son sacerdoce que Christ, en tant que Grand Sacrificateur de notre profession, que Jésus s’est offert Lui-même s'est offert en sacrifice.


Il a été «appelé dans ce ministère de Souverain Sacrificateur après l’ordre de Melchizédek» (Heb. 5:10) qui était une théophanie de Christ au temps de la construction de la Tour de Babel lorsqu'il descendit sur la terre en prenant une forme humaine (Gen. 11:5). Ici, l’unicité du sacrifice du Christ est encore démontrée. Il s’est offert, et le sacrifice qu’il a offert était Lui-même.


Il a agi à la fois comme Sacrificateur dans son offrande, donc devenant Lui-même le sacrifice (Heb. 7:27; 8:3; 9:14, 25; 10:59), et ainsi il a purgé nos péchés.


La perfection transcendante, de l’efficacité et la finalité de Son sacrifice résident dans le caractère transcendant de l’offrande et de la dignité de son sacerdoce lorsqu'il débuta son ministère, étant consacré à la charge par Jean le Baptiste et approuvé par la voix du Souverain Suprême qui déclara sa satisfaction.

 

3- La Propitiation

Le terme «propitiation» signifie de rende propice par un sacrifice offert à l'Esprit des vivants qui le rend favorable envers nous et par lequel nous recevons ses bénédictions. Le langage de la propitiation est clairement appliqué à l’œuvre du Christ dans le Nouveau Testament (Rom. 3:25; Heb. 2:17; 1 Jean 2:2; 4:10). Ce terme indique que la personne propitiée est en colère et doit être pacifiée.

 

Comme le péché appartient aux personnes en particulier, la colère repose sur les personnes qui sont les agents du péché. Ceux que l'Esprit des vivants se résignait pour étaient les enfants de la colère, comme l'apôtre Paul le dit expressément (Éph. 2:3). C'est à ce fait que la propitiation faite par le Christ est dirigée. Ceux que l'Esprit des vivants avait déterminé de sauver dans son renoncement de Lui-même étaient les enfants de sa colère.


C'est cette vérité sentinelle qui magnifie la merveille de son renoncement envers ceux qu'il a choisi en Christ avant la fondation du monde. Si nous la nions cette vérité ou la modifions, nous avons éviscéré la grandeur de son renoncement sublime. La doctrine de la propitiation est précisément celle que l'Esprit des vivants approuvait tellement pour les objets de sa colère, qu'il s'est donné Lui-même dans son engendrement comme Fils unique en versant son propre sang pour éliminer sa colère envers eux.


Il appartenait donc à Christ, qui était sa forme visible et corporelle, de faire face à cette colère divine et de la subir à plein comme notre Substitut, afin de nous délivrer de la culpabilité et de la condamnation du péché, faisant de nous des enfants d'adoption à la louange de son NOM, et non plus des enfants de colère. On ne peut donc se passer de la nécessité et de la gloire de la propitiation du Seigneur Jésus mort pour nos péchés et ressusciter pour notre justification.

 

L’expiation signifie que le Christ a porté nos péchés et qu’en portant le péché a porté aussi son jugement (Esa. 53:5). La mort elle-même est le jugement de l'Esprit des vivants sur le péché (Rom. 5:12; 6:23). Et Christ est mort pour aucune autre raison que cette mort est le salaire du péché. Or l'essence même du jugement de l'Esprit des vivants sur le péché est Sa colère. Puisque le Seigneur Jésus a subi à notre place tout le jugement de l'Esprit des vivants sur Lui-même pour notre péché, il doit avoir enduré ce qui constitue l’essence de ce jugement dans son entièreté.


Comment superficielle est la notion que l’endurance par procuration de la colère est incompatible avec le renoncement immuable du Souverain Suprême à Lui! Bien sûr, que le Souverain Suprême était résigné à son engendrement comme Fils avec un renoncement immuable et infini, il ne pouvait en être autrement. En fait la manifestation de la volonté du Souverain Suprême était dans les extrémités de l’agonie de Gethsémané dans son offrande de Lui-même sur le Calvaire ont été approuvés par son crie: Tout est accompli! Le renoncement et la colère ne sont pas contradictoires; mais le renoncement et l'égoïsme le sont, ce qui veut dire qu'on ne peut garder notre indépendance devant le sacrifice de la croix qui demande notre abnégation totale.


On ne peut maintenir l'illusion de la dignité humaine en regardant Celui qui y est crucifié à notre place. On s'écrase plutôt dans la poussière de l'humilité dans des cris de lamentations qui déchirent notre cœur dans des douleurs et des remords inexprimables. Le désespoir et la honte s'emparent de nous comme une tempête orageuse qui s'abat sur la fondation de notre existence éphémère qui s'écroule en ruine devant un tel renoncement sublime et majestueux.


Mais il faut qu'il en soit ainsi pour que nous soyons relevés dans une nouvelle existence glorieuse par la Sainte Présence de Christ qui vient habiter en nous. Et nous éclatons en larmes dans la réalisation qu'il est mort à notre place. Ainsi dit l'apôtre Paul: «Je suis crucifié avec Christ, et si je vis, ce n'est plus moi, mais c'est Christ qui vit en moi; et si je vis encore dans la chair, je vis dans la foi du Fils, L’ESPRIT DES VIVANTS Lui-même qui s'est sacrifié pour moi, et qui s'est donné Lui-même pour moi.» (Gal. 2:20; Bible Machaira 2020).

 

Le fait que Christ était l'engendrement du renoncement de l'Esprit des vivants, est la raison pour laquelle il a progressivement, dans son ministère messianique, rempli les exigences de la décision du Souverain Suprême, et qu’Il pouvait supporter le coup complet de sa colère judiciaire. Dans les bibles classiques ou traditionnelles, nous trouvons l'expression du Seigneur Jésus sur la croix:


«Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi tu m’as abandonné?» (Ps. 22:1; Matt. 27:46; Marc 15:34).


Cette expression est utilisée dans une tentative de justifier la notion populaire que Jésus a été abandonné de Dieu à cause qu'il prit nos péchés sur Lui et que Dieu, ne pouvant tolérer le péché, l'abandonna à son sort. Mais cette traduction et son interprétation sont complètement fausses pour plusieurs raisons.


- Premièrement, Jésus est Lui-même Dieu manifesté dans la chair. Il serait donc impossible pour Lui de s'abandonner Lui-même à Lui-même. La notion est complètement ridicule, illogique et insensée.


- Deuxièmement, cette expression s'oppose catégoriquement au renoncement de l'Esprit des vivants déterminé de toute éternité pour le rachat de ses élus par le sacrifice expiatoire de Christ.


- Troisièmement, cette expression fait une distinction injustifiée entre Jésus et Dieu, faisant de Lui un être complètement à part.

On retrouve cette aberration uniquement dans l'hérésie du dogme de la trinité dans laquelle Jésus est la deuxième personne complètement à part des deux autres.


- Quatrièmement, cela nous indique que cette expression est une traduction tendancieuse faite par des traducteurs qui supportent l'orthodoxie de la trinité ontologique ou spéculative des théoriciens néo-platonismes du Concile de Nicée en l'an 325. Une interprétation répugnante, voulant demeurer fidèle à l'orthodoxie subversive, dit même que «Dieu a abandonné Dieu». Cette doctrine insidieuse et babylonienne est le pivot central du catholicisme, du protestantisme, et du mouvement évangélique. Et on se demande pourquoi le christianisme est dans un si piètre état, tellement que s'en est lamentable.


- Cinquièmement, cette expression ne suit pas précisément le texte grec original qui utilise le mot egkataleipo et qui a été traduit par «abandonné» dans la majorité des versions de la Bible, sauf la Lamsa et la Machaira. Mais le terme Grec ici n'a pas le sens de «délaisser, de partir ou de rompre une communication ou une relation». Il détient plutôt le sens de «confier, d'être livré à une tâche ou à une mission, d'être désigné pour accomplir une œuvre». Dans le contexte du sacrifice de la croix, il est clair, selon les Saintes-Écritures, que le Seigneur Jésus a été désigné comme Esprit des vivants depuis avant la fondation du monde, à s'offrir en sacrifice sur la croix pour le rachat de ses élus (1 Pi. 1:19,20). Et c'est exactement cela que dit la Bible Lamsa, traduction araméenne de l'ancienne Peshita; de même que la Bible Machaira 2016, et 2020:


«Et à la neuvième heure Jésus s'écria d'une voix forte: Éloï, Éloï, lamma sabachthani! C'est-à-dire: Mon ESPRIT DES VIVANTS, mon ESPRIT DES VIVANTS, à ceci tu m'as désigné!» (Mc. 15:34; et aussi Mt. 27:46; Jn. 12:27).


De même dans le Psaume 22:1:


«Mon ESPRIT DES VIVANTS, mon ESPRIT DES VIVANTS, à ceci tu m'as désigné, retardant ma délivrance des paroles de mon gémissement?».

 

Avec cette traduction précise et fidèle aux originaux, nous voyons l’émerveillement du renoncement de l'Esprit des vivants dans le sacrifice de son engendrement, nous dévoilant tous les aspects de l'essence de son existence éternelle.

Christ est vraiment la propitiation de nos péchés parce qu’Il a pris sur Lui la colère qui nous était réservée pour notre perdition éternelle.

 

4- La Réconciliation

Tout comme le sacrifice a en vue l’exigence créée par notre culpabilité et notre propitiation l’exigence découlant de la colère de l'Esprit des vivants, la réconciliation est donc concernée par notre aliénation du Souverain Suprême et la nécessité d’avoir enlevé cet éloignement de sa présence qui a brisé notre relation avec Lui.

Dans l’Écriture, les termes réels utilisés en référence à la réconciliation engendrée par Christ, sont à l’effet que nous sommes réconciliés avec l'Esprit des vivants (Rom. 5:10) et que l'Esprit des vivants nous réconcilie avec Lui-même (2 Cor. 5:18, 19; Eph. 2:16; Col. 1:2-22). Jamais il n’est expressément déclaré que l'Esprit des vivants est réconcilié avec nous. La raison est simplement qu'il n'est pas celui qui a brisé la relation.

 

Il ne faut pas nier que la réconciliation est concernée par notre inimitié contre l'Esprit des vivants. La réconciliation, comme toutes les autres catégories de l'expiation, traite du péché et de la responsabilité qui en découle. Et le péché est l’inimitié contre l'Esprit des vivants. Mais, lorsque l’enseignement de l’Écriture sera correctement analysé, on verra que la réconciliation implique beaucoup plus que ce qui pourrait sembler à première vue être le cas.



Lorsque dans Matthieu 5:23,24 nous lisons:


«Si donc tu apportes ton offrande à l'autel, et que là tu te souviennes que ton frère a quelque chose contre toi, Laisse là ton offrande devant l'autel, et retourne premièrement te réconcilier avec ton frère; et après cela vient, et présente ton offrande.», nous avons un exemple de l’utilisation du mot «réconcilier» qui devrait nous mettre en garde contre une inférence commune.


Dans ce cas, la personne apportant son don à l’autel se souvient que son frère a quelque chose contre lui. C’est ce grief de la part de l’autre qui est la raison pour laquelle il a interrompu son service envers la loi du Souverain Suprême. C’est le grief et, en ce sens, au contre de l’autre que l'adorateur doit prendre en compte, et c’est le renvoi de ce grief, de cette aliénation, de cela contre, que la réconciliation qu’il est tenu d’effectuer en visage. Il doit faire tout ce qui est nécessaire pour enlever l’aliénation dans l’esprit et l’attitude de l’autre.


Il est donc clair que la situation nécessitant la réconciliation est l’état d’esprit ou l’attitude de l’autre et pour que la réconciliation puisse avoir effet est le changement d’esprit de la part de l’autre, à savoir la personne appelée le frère. A remarquer que tous les Juifs se considéraient frères selon la loi de Moïse, ce qui n'est pas le cas dans notre société moderne dans laquelle tous se considèrent généralement comme des étrangers qu'il faut se méfier.

Ainsi, nous sommes pointés dans une direction très différente de celle que nous aurions pu attendre de la simple formule «être réconcilié». Et bien que ce soit le «contre» du frère qui est en vue comme nécessitant un changement, l’exhortation est en termes de «être réconcilié avec ton frère» ou pas du tout «Que ton frère soit réconcilié avec toi», ne signifie aucunement qu'il va l'être.


Par cette analyse, on peut facilement voir que la formule «réconciliée avec l'Esprit des vivants» peut bien signifier que ce que la réconciliation a en vue est l’aliénation de l'Esprit des vivants de nous, et l’élimination de cette aliénation. Les passages de Matthieu 5:23,24 montre à quel point indéfendable est une interprétation qui repose sur ce qui, au mieux, n’est qu’une apparence dans laquelle il n'y a aucune sincérité.

 

Un autre exemple pointe dans la même direction est Romains 11:15. «Car, si leur rejet a été la réconciliation de cette disposition, que sera leur accueil à la foi, sinon une résurrection des morts?».


Le «rejet» est celui d’Israël et la réconciliation est celle de la foi en Christ qu'Israël a rejetée. Le «rejet» est contrasté avec la «réconciliation» et le sens de ce dernier doit être découvert à partir de ce contraste. Le «rejet» est également contrasté avec le «recevoir», c’est-à-dire, la réception d’entre eux consiste dans un retour en l'assurance du Messie promit.

Le «jeter» ne peut être rien d’autre que le rejet d’eux de la faveur divine et la bénédiction qu’ils jouissaient autrefois et le «recevoir» est la restauration d’eux à la faveur divine par le moyen de la foi en Christ, et la bénédiction à partir de laquelle pendant un certain temps ils avaient été exclus à cause de leur défiance.


Il est évident que dans les deux termes la pensée est axée sur la relation d’Israël à la faveur de l'Esprit des vivants et la bénédiction la grâce du salut, de la même manière que les nations païennes l'ont reçu par l'assurance en le sacrifice de Christ, leur Messie et le nôtre. La réconciliation, en contraste avec le rejet, doit donc signifier aussi la réception des Païens en faveur de l'Esprit des vivants, car le Souverain Suprême a ses élus dans les deux peuples.


De même avec la bénédiction de l’Évangile du renoncement en Christ dans lequel la grâce de l'Esprit des vivants s’exprime dans toute sa splendeur. C’est donc sur le changement dans la disposition de l'Esprit des vivants et le changement dans la relation résultante de l'Esprit des vivants aux Païens que la pensée est centrée sur le mot «réconciliation».

Cela démontre que le terme peut être utilisé en référence à un changement qui a lieu dans l’esprit et la relation du Souverain Suprême en ce qui concerne les élus d'entre les hommes. Et nous sommes ainsi préparés à l’appréciation de l’enseignement de l’Écriture sur la réconciliation accomplie par le Christ dans Sa mort expiatoire envers le peuple qu'il s'est choisi avant la fondation du monde.

 

La déclaration dans Romains 5:11, «par lequel nous avons reçu maintenant la réconciliation» se s'accorde mal avec le point de vue controversé que nous devons faire tous nos efforts pour être réconcilié avec l'Esprit des vivants. Cette fausse notion place la réconciliation entre les mains de l'homme qui s'en dit responsable, et non plus à Christ qui en porte la responsabilité, ayant complètement rencontré ses exigences par son sacrifice d'expiation sur la croix.


La réconciliation est un fait déjà accompli, et non une chose à rechercher par notre obéissance ou notre persévérance. La réconciliation véritable est représentée comme une offrande accordée et reçu, en effet comme un statut établi. Selon Romains 5:11 nous sommes considérés comme les destinataires et non comme les pourvoyeurs. C’est cette représentation qui est en accord avec le fait que tout est déjà accompli en Christ.


L'Esprit des vivants est venu dans son engendrement pour maintenir une nouvelle relation avec ses élus, et nous avons reçu ce nouveau statut dans la grâce de son renoncement. Dorénavant nous sommes réconciliés avec Lui par le sang de la croix, et cela pour l'éternité. Par conséquent, «la parole de la réconciliation » est antérieure et ne peut consister dans la proclamation de notre changement de cœur par notre propre volonté qui d'ailleurs est esclave de la chair et du péché.


 

5- La Rédemption

Aucune catégorie n’est inscrite plus profondément sur la conscience de l'Appel à renaître en Christ que sur celle de la rédemption. Aucune louange des saints élus n’est plus caractéristique que la louange de la rédemption par le sang de Jésus. La rédemption est définie comme étant Rachat des élus par l'expiation dans le sacrifice de Christ qui nous donne la rémission des péchés et l'assurance de la vie éternelle en l'Esprit des vivants.


La rédemption voit l’expiation de son propre aspect distinctif. Le sacrifice voit l’expiation du point de vue de la culpabilité, la propitiation ou apaisement de la colère l'Esprit des vivants, la réconciliation de l’aliénation. La rédemption a en vue la servitude à laquelle le péché nous a consignés, et elle considère l’œuvre de Christ non seulement comme la délivrance de la servitude, mais en termes de rançon dont le prix a été payé à plein. La parole du Seigneur Jésus règle cette signification:


«Comme le Fils, l'expression humaine de l'Esprit des vivants, est venu, non pour être servi, mais pour servir et donner sa vie en rançon pour plusieurs.» (Mat. 20:28; Marc 10:45).


Trois propositions sont présentées dans cette déclaration: (1) L'œuvre que Jésus est venu faire était celle d’une rançon. (2) L'offrande de sa vie était le prix de la rançon. (3) Ce prix de rançon était de nature et de conception en vue d'une substitution.

C’est cette même idée, par l’utilisation de la même racine grecque sous différentes formes, qui apparaît dans la plupart des passages du Nouveau Testament qui traitent de la rédemption (Luc 1:68; 2:38; 24:21; Rom. 3:24; Eph. 1:7; Col. 1:14; 1 Tim. 2:6; Tit. 2:14; Heb. 9:12, 15; 1 Pi. 1:18).


Dans d’autres passages, un terme différent est utilisé, mais il transmet également la pensée de l’achat (1 Cor. 6:20; 7:23; Gal. 3:13; 4:5; 2 Pi. 2:1; Apo. 5:9; 14:3, 4).


C’est pourquoi le langage de la rédemption est celui d’obtenir la libération par le paiement d’un prix, et c’est ce concept qui s’applique expressément à l’établissement de la vie de Jésus et à l’effusion de son sang. Jésus a versé son sang pour payer le prix de notre rançon pour nous racheter de la malédiction de la loi. La rédemption ne peut pas être réduite à des conditions inférieures qui amoindriraient son efficacité.

 

En plus la parole du Seigneur Jésus (Mat. 20:28; Marc 10:45) fixe définitivement les points pour la doctrine de la rédemption. Même depuis qu’Il a représenté le don de Sa vie comme le prix de la rançon, nous voyons que l’emphase est sur le sang de Christ comme le seul moyen de l’accomplissement rédempteur:

«Nous avons la rédemption par son sang» (Eph. 1:7; Col. 1:14). «Vous avez été racheté, non avec des choses corruptibles comme l’argent et l’or... mais avec le sang précieux du Christ» (1 Pi. 1:18, 19).

Il ne peut y avoir de doute alors que la mort de Christ dans toutes ses implications, comme la conséquence de Son identification avec nos péchés, est celle qui rachète de la manière qui est requise par le sang et appropriée comme prix de la rançon.


Ainsi nous sommes représentés comme étant libérés de la servitude que la rédemption a en vue par le rachat au moyen du sang de Christ. Comme nous pouvons nous y attendre, il y a plusieurs aspects à interpréter cette servitude. Cette diversité de caractéristiques et le multiple correspondant de la vertu appartenant à la mort du Christ, sont confirmés par le témoignage de l’Écriture.



 

L'ÉTENDUE DE L'EXPIATION


     Pour qui Christ est-il mort ? L’évaluation pondérée de la nature de l’expiation et de sa perfection mène à une conclusion. Si elle a accompli tout ce qui est implicite dans les catégories par lesquelles elle est définie, et si elle sécurise et assure la rédemption ou grâce du salut, sa conception doit être coextensive avec le résultat final. Si certains échouent au salut éternel, comme l’Écriture l’enseigne clairement, s’ils ne jouissent pas de la rédemption finale, ils ne peuvent pas être embrassés dans ce qu'elle a procurée et obtenue.


L’expiation est si précisément définie en termes d’accomplissement efficace, qu’elle doit avoir la même ampleur que le salut accordé et consommé. Si nous ne croyons pas à la restauration finale de toute l’humanité, nous ne pouvons pas avoir une expiation illimitée. En d'autres mots, la grâce de l'expiation est sélective et exclusive, c'est à dire qu'elle est limitée, non dans son efficacité mais dans son étendue.


Partant du principe que certains périssent éternellement, nous sommes enfermés à l’une des deux alternatives, une efficacité limitée ou une étendue limitée; il n’y a pas une telle chose comme une expiation illimitée puisque Christ est mort pour son peuple d'élus et non pour tous les hommes, c'est à dire pour ceux qui ont été choisis d'entre les hommes depuis avant la fondation du monde pour en hériter les bénédictions.

 

Il est vrai que de nombreux avantages proviennent de l’œuvre rédemptrice du Christ, et peuvent toucher les non-élus dans cette vie. Mentionnons comme exemple un mariage dans lequel un seul conjoint est élu, l'autre va récolter des bénédictions de cette union en cette vie mais non en l'autre. Mais si le non-élu se sépare il en perd tous les avantages.


C’est en vertu de ce que le Christ a fait qu’il y a un évangile de salut et que cet évangile est proclamé librement à tous sans distinction. Mais pas tous qui ont reçu l'appel vont y répondre, et leur cœur s'endurcit davantage. Des bénédictions indicibles sont distribuées au monde pour la simple raison que l'Esprit des vivants a son peuple dans le monde et y accomplit Son but de rédemption qu'il a déterminé de toute éternité. Enlever les élus du monde serait d'enlever l'existence du monde, ce qui se produira d'ailleurs à l'apparition finale de Christ en ce monde.

 

Christ est l'autorité suprême sur toutes choses, et c’est dans l’exercice de sa royauté comme Médiateur qu’Il dispense ses bénédictions. Mais sa domination est le résultat de son œuvre expiatoire. Par conséquent, toutes les faveurs que même ceux qui en sont exclus reçoivent dans cette vie, sont liées d’une manière ou d’une autre à l’expiation, et peuvent d’en découler dans certains cas comme nous l'avons mentionné.



Si c’est le cas, elles ont été conçues pour en provenir, ce qui signifie que l’expiation a incorporée dans sa conception l’attribution de ces avantages sur la réprobation sous l'aspect de providence divine. Comme il est dit:

«l'Esprit des vivants fait pleuvoir sur les justes et sur les injustes» (Mat. 5:45).


Mais cela ne veut pas dire que l’expiation, dans son caractère spécifique de la propitiation, est conçue pour les réprouvés. C’est une chose de dire que certains avantages peuvent inclurent à la réprobation dans une certaine mesure providentielle; il est tout à fait différent de dire que l’expiation elle-même est conçue pour les réprouvés qui sont exclus de la grâce éternellement.


En fait, la nature essentielle de l’expiation est d’obtenir des avantages que les réprouvés ne jouiront jamais. En un mot, l’expiation est liée à son efficacité en ce qui concerne l’obéissance de Christ, ainsi que la propitiation, la réconciliation et la rédemption. Lorsque l’Écriture parle de Christ comme mourant pour les élus d'entre les hommes, c’est sa mort par procuration en leur nom qui est en vue, et tout ce qui implique et appartient à l’expiation est définit par la signification des mots «mort pour».


Ainsi, nous ne pouvons pas dire qu’Il est mort pour tous les hommes sans exceptions, pas plus que nous pourrions dire qu'il a fait l’expiation pour tous les hommes.

Une précision en surcroît est nécessaire ici, car le mot «homme» ou «anthropos» dans le Grec ne signifie pas «tous les hommes de la terre». Ce terme ne détient aucunement une portée universelle, adulte et enfant. Il signifie proprement «tous genres d'hommes»: Juifs et Grec, pauvre et riche, mâle et femelle.


Dieu ne veut pas «sauver tous les hommes», comme il est dit dans les traductions classiques de Bible en 1 Timothée 2:4, mais «tous genres d'hommes»; ce qui résout un des nombreux problèmes causés par les réprouvés depuis de nombreuses générations. Le salut est selon la grâce de l'élection dans le renoncement de l'expiation. Le choix appartient à l'Esprit des vivants seul qui l'a décrété ainsi avant la fondation du monde.

 

Une autre notion qui s'écarte de la vérité est que la propitiation est pour les péchés «du monde» entier (1 Jean 2:2). Mais cela ne signifie pas que la propitiation implique dans l'expiation de Christ tous les péchés de tous les hommes sur la terre depuis le début jusqu'à la fin des temps, car assurément tous seraient sauvés sans aucune exception et le message de l'Évangile ne serait plus nécessaire.


Mais qu'elle souligne plutôt dans ce passage l'universalité des péchés qui sont communs à tous les hommes, incluant les élus. En d'autres mots, il s'agit du caractère du péché qui réside dans le cœur de l'être humain et qui lui donne la mort par sa présence.

Telle est la signification de 1 Jean 2:2 dans les versions classiques ou traditionnelles de la Bible. Mais référons-nous à une traduction précise qui se base strictement sur le sens des mots dans le Grec original, en respectant le contexte de l'enseignement sur la propitiation dont le terme signifie aussi la réparation:


«C'est lui qui est la satisfaction de la réparation pour nos péchés, dont la mortalité se rapporte non seulement à nous, mais aussi à cette disposition charnelle entière» (1 Jean 2:2; Bible Machaira 2016, et 2020).


La restriction qui s’applique à l’étendue de l’expiation est confirmée non seulement par la preuve relative à la nature de l’expiation, mais aussi par des passages qui définissent sa conception comme la propitiation ou réparation des péchés commis qui brisent notre relation avec l'Esprit des vivants. Rien ne devrait être plus évident que Jésus est venu dans le monde pour sauver.


Il n’est pas venu pour rendre le salut simplement possible ni pour faire des hommes solvables de leurs transgressions. Une telle notion contredirait les déclarations expresses de Jésus-Lui-même et d’autres témoins inspirés (Luc 19:10; Jean 6:39; Luc 2:11; Jean 3:17). La parole de l’ange à Joseph, «Tu appelleras son nom Jésus, car il sauvera son peuple de leurs péchés» (Matt. 1:21) impliquent la certitude du salut et non pas une simple possibilité.

Et cette certitude doit donc être incorporée dans le principe de l’expiation. Même Jean 3:6, si souvent appelé faussement à l’appui d'une l’expiation universelle, par les réprouvés qui tordent ou déforment le sens de la grâce pour s'y inclure sournoisement, souligne cette même certitude et la même sécurité qui est transmise uniquement aux élus. Encore une fois référons-nous à une traduction précise du Grec sur ce passage populaire:


«Car L’ESPRIT DES VIVANTS s’est tant résigné pour cette disposition de la loi, qu'il s'est donné lui-même comme seul Fils engendré, afin que ceux qui ont cette assurance de lui ne périssent point, mais qu'ils possèdent la vie éternelle» (Jean 3:16; Bible Machaira 2016, et 2020).


Or avoir l'assurance «de Lui» c'est avoir la foi, car les deux termes signifient une seule et même chose, et seulement ceux qui sont désignés à la vie éternelle la reçoivent (Actes 13:48; Philippiens 1:29). Ce principe est incontestable et fortement supporté par les Saintes-Écritures. La grâce du salut est réservée strictement aux élus qui sont donnés de croire en Christ par sa Sainte Présence qui demeure en eux.

 

Le but de l'Esprit des vivants de se donner dans son renoncement de Lui-même Fils unique est déclaré être qu' «afin que ceux qui ont cette assurance de lui ne périssent point, mais qu'ils possèdent la vie éternelle». L’importance est qu’il assure infailliblement le salut de tous ceux à qui il a donné cette assurance.

En d'autres mots, l'assurance ou la foi est la sienne et il la donne uniquement à ses élus comme si elle serait la leur. Il s'agit de l'attribution des mérites du sacrifice de la croix qui leurs sont accordés gratuitement et sans aucune condition qui incorpore tout ce qui est nécessaire au salut comme une grâce sublime et souveraine.


Il n’y a aucune suggestion dans tout cela que la conception de cette assurance du salut s’étendant au-delà de la sécurisation de cette fin. La résignation dont parle Jean 3:16 dans le Grec original, fait référence à l’offrande sacrificielle, et s'applique à tous les élus qui sont convoqués à renaître en Christ d'une façon irrésistible. Le but a été pleinement réalisé une fois pour toutes. Ainsi le renoncement de l'Esprit des vivants de Lui-même a atteint son objectif dans la glorification de sa mort à laquelle elle a été désignée. Il est impossible que le sacrifice de Christ détienne une portée universelle, il n'a pas été conçu pour cela. Un salut universel annulerait par ce fait même presque tous les écrits du Nouveau Testament.

 

Dieu était en Christ réconciliant le monde avec Lui-même. Dans le contexte de tout ce que nous venons de voir, il est évident que la réconciliation, qui est un des aspects de l'expiation, ne s'applique pas au monde entier, ce qui nous indique que le mot «monde» détient une autre signification que celle qui lui est généralement attribuée. Pour la majorité des gens ce terme signifie «tous les êtres humains qui vivent sur la surface de la terre», ce qui fait qu'ils donnent à l'expiation un sens universel, et cela comme nous le savons est impossible.

 

Or le mot «monde» ou «kosmos» dans le Grec détient deux aspects: spirituel et matériel et l'aspect spirituel est celui le plus utilisé dans les Écritures, surtout dans le Nouveau Testament où il signifie littéralement «disposition, agencement, attitude, allure, comportement, contenance, tendance». Il désigne généralement les réactions de l'esprit de rébellion en l'homme, une disposition générale et commune à tous, les conditions du cœur qui s'opposent à l'Esprit des vivants.


En ce sens très réel nous voyons que «le dieu de ce monde» est l'esprit de la nature humaine déchue et corrompue qui est l'adversaire de l'Esprit des vivants. Dans son aspect matériel, il signifie «arrangement, ornement, ordre» et fut utilisé par les anciens pour désigner l'ordre dans l'univers comme sur la terre, ou pour faire une comparaison entre le ciel et la terre. Mais le terme «kosmos» n'est généralement pas utilisé pour désigner les habitants de la terre ou la race humaine, pour cela c'est le mot «oikoumene» qui est employé.


Malheureusement le fait que «kosmos» a été traduit par «monde» porte plusieurs à la confusion et à de fausses conclusions, car en réalité, dans un tel cas, le mot «monde» s'applique plutôt au deuxième terme. Lorsqu'il est dit que «Dieu a tant aimé le monde» (Jean 3:16), cela ne signifie pas qu'il aime tous les êtres humains qui vivent ou qui ont vécu sur la terre, mais qu'il aime ou plutôt qu'il se résigne ou se renonce pour ceux d'une «disposition» particulière dans un temps donné.

Nous savons aussi que le mot «amour» ne représente pas correctement le sens du mot Grec agapao dont la signification réelle est «renoncement», terme qui se rapporte au mot «sacrifice». Comme nous avons vu, le renoncement de l'Esprit des vivants est toujours sélectif et exclusif et se rapporte uniquement à son peuple, d'élus.


Dans le sens général de toute la race humaine c'est la providence de Dieu qui agit et cela pour la gloire de son nom. Il est donc faux de dire que «Dieu aime tous les hommes», en fait c'est plutôt le contraire qui est vrai.


Le renoncement dans l'expiation de Jésus-Christ est réservé strictement à ceux que l'Esprit des vivants a choisi depuis avant la fondation du monde.

 

A Christ seul soit la Gloire

Amen.





  


LE RENONCEMENT OU L'AMOUR DE DIEU ?


LA GRÂCE ÉLECTIVE DU RENONCEMENT


LES DIFFÉRENTS ASPECTS DE L'EXPIATION


LES EXIGENCES DE LA JUSTIFICATION


LA NATURE DE L'EXPIATION


1- L'Obéissance


2- Le Sacrifice


3- La Propitiation


4- La Réconciliation


5- La Rédemption


L'ÉTENDUE DE L'EXPIATION